Meurtre par passion – Arme à feu
Île-Perrot, - 1 SC
Non élucidé. Laurent Boire, un ami de la famille âgé de 52 ans, s’enlève la vie avant d’être traduit en justice.
Après une journée tout à fait normale à l’école, les deux sœurs Line et Sylvie Paquette sont rentrées à la maison vers 15h00 par l’autobus scolaire. Vers 16h30, les deux fillettes étaient à la maison et attendaient patiemment leur père qui était normalement le premier des deux parents à rentrer à la maison. Mais avant l’arrivée de celui-ci, le téléphone a sonné : c’était leur mère. Après un petit mot, elle leur a répété qu’il ne fallait ouvrir à personne.
Entre 16h30 et 16h45, quelqu’un a frappé à la porte. Malgré les recommandations récentes de sa mère, Sylvie a ouvert puisqu’elle connaissait l’homme qui se trouvait sur la pas de la porte. C’était un ami de la famille. Une fois à l’intérieur, l’homme a sorti un fusil de calibre .410 et Sylvie a aussitôt été terrassée par une décharge. Selon certaines descriptions, la scène de crime était insupportable. On a retrouvé du sang et des morceaux de chair partout dans la cuisine.
Le tueur a ensuite trouvé Line dans le salon, et il lui a réservé la même fin tragique, sans même lui laisser la chance de dire un seul mot.
Vers 17h00, le père est finalement rentré à la maison, mais comme les portes étaient verrouillées ou bloquées, il a été obligé de passer par le sous-sol. Au moment de lever un grillage, il a reçu une décharge d’arme à feu dans le cou et il s’est effondré. Quelques minutes plus tard, il s’est réveillé avec un trou béant dans le cou. En dépit de cette blessure, il a réussi à ramper jusque chez une voisine pour appeler les secours.
L’enquête policière a permis d’identifier rapidement un suspect sérieux. Il s’agissait de Laurent Boire, un ami de la famille. Il semble que son intention n’était pas de tuer les fillettes mais plutôt d’abattre le père afin d’espérer obtenir le cœur de Mme Paquette. Toutefois, il n’avait pas prévu que les filles rentreraient de l’école avant leur père.
En juillet 1975, Le Petit Journal a appris que le présumé tueur des sœurs Paquette avait été remis en liberté dans l’attente de son procès. En effet, il a été libéré le 26 juin moyennant une caution. Il semblerait que Boire s’était amouraché de la mère des deux fillettes, Denise Paquette. Celle-ci avait même refusé ses avances. Il avait donc développé l’idée malsaine de tueur son mari.
Quelques semaines plus tard, soit le 23 juillet 1975, les journaux ont annoncé que Boire s’était suicidé, ce qui voulait dire qu’il n’aurait jamais à subir de procès. Cette conclusion donnait raison à ce ceux et celles qui s’étaient manifesté contre sa libération. Boire aurait écrit une lettre avant de passer à l’acte. En fait, cette missive était une véritable confession. Il avait été remis en liberté le 26 juin moyennant une caution. Son corps a été retrouvé dans une voiture stationnée en face du 25, 94e Avenue, à Pointe-aux-Trembles. Il s’était tiré une balle dans la tête. On a aussi dit de Boire qu’il était un vétéran de guerre qui broyait constamment du noir.
Comments