1890, septembre - Femme de Joseph Houle 

Homicide à motif indéterminé - Arme à feu 

Pointe-du-Lac – 1 SC 

Non élucidé. Sévère Houle, 17 ans, acquitté. 

Selon le témoignage de Joseph Houle dit Gervais, le veuf de la victime, Sévère Houle, 17 ans, éprouvait une attirance pour sa femme. Or, Sévère Houle était le fils adoptif du couple. On a même dit qu’il était toujours au-devant d’elle pour lui rendre service. 

Le soir du drame, en septembre 1890, Joseph Houle a soupé avec sa femme. Le couple était alors seul dans leur maison de Pointe-du-Lac, près de Trois-Rivières. L’estomac plein, ils se sont assis ensemble pour parler. Vers 19h20, un coup de feu a été entendu et Mme Houle est tombée par terre. Selon l’autopsie, « la victime a eu la tête fracassée. L'autopsie a été faite par M. le Dr Normand. Voici ce qu’elle a révélé. Le fusil qui a été tiré était chargé avec du plomb et des petites balles appelées postes. Une de ces balles a frappé la mâchoire droite, l’a brisée, a traversé la langue et a brisé la mâchoire gauche. Une autre a frappé la pommette de la joue, a suivi l’os de la face et est aller casser l’os du nez. Deux autres ont frappé et fracturé le crâne, près de la tempe. Trois autres balles sont allées se loger dans la cloison. La mort a été instantanée. »251 

On a rapidement soupçonné Sévère Houle, 17 ans. En décembre 1890, au terme de son procès, il a cependant été acquitté. « À la Pointe-du-Lac, il a été reçu par un grand nombre de ses co-paroissiens. Plusieurs des maisons du village étaient pavoisées de drapeaux. Tout le monde paraissait joyeux du triomphe de l’innocence. »252 Le groupe s’est ensuite rendu célébrer cette victoire avec le maire de Yamachiche, Georges Héroux, où habitait la mère de Sévère Houle.