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1917, 30 juin – Rodolphe Godin, 32 ans

Homicide argumentatif – Arme à feu

Montréal, avenue Hôtel-de-Ville – 1 SC

Lefe Tolarico, 3 ans de pénitencier.

Selon des témoins, Godin et sa femme passaient vers 7h30 dans la rue de l’Hôtel-de-Ville lorsque, alors qu’ils arrivaient vis-à-vis du numéro civique 202, un Italien s’est arrêté pour parler à Mme Godin. Rodolphe Godin s’est aussitôt interposé pour demander à l’Italien « de quel droit il osait ainsi arrêter une femme sur la rue. »[1] Une dispute a alors commencé par des gros mots. On croit qu’à un certain moment Godin s’est vanté de pouvoir bénéficier du port d’arme. Qu’à cela ne tienne, car l’Italien a lui-même sorti un revolver de calibre .38 pour tirer sur son adversaire. Une balle en plein cœur, Godin s’est écroulé.

Paniquée, sa femme s’est penchée au-dessus de son mari, juste le temps de l’entendre dire : « je meurs ». Tout était déjà terminé. Une foule de curieux commençait à s’agrandir puisque les coups de feu avaient ameuté le quartier. Pendant ce temps, Tolarico prenait la fuite à travers les cours. Un policier l’a vite intercepté et arrêté. La Presse terminé son article en précisant que « La victime Rodolphe Godin, appartenait à une excellente famille de Trois-Rivières. »

Lors du procès, le juge a critiqué le magistrat qui avait accordé le port d’arme à l’accusé, un individu qui ne parlait ni anglais ni français. Tolarico a été reconnu coupable et condamné à passer 3 ans derrière les barreaux d’un pénitencier.


 

[1] La Presse, 2 juillet 1917.

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