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1918, 10 août – Aimé Picard

  • 10 déc. 2024
  • 2 min de lecture
Homicide extrémiste individuel à motivation socio-politique – Arme à feu

Winslow (région de Mégantic – 1 SC

Détective J. J. Barlow acquitté, soldat Harry Crandall coupable d’homicide involontaire.

Le 10 août 1918, des officiers militaires fédéraux se sont présentés sur la ferme Picard, à Winslow, en Estrie. En s’adressant au père, qui travaillait dehors, ils ont demandé où se trouvaient ses deux fils, qui étaient en âge de combattre. On a aussi mentionné à M. Picard qu’on le considérerait comme un complice s’il aidait ses fils à se cacher de l’armée.[1] Le père a répondu que ses fils travaillaient à quelques arpents plus loin. Au moment où les militaires se sont mis en route, le père les a arrêtés pour leur dire qu’il appellerait ses fils avec le porte-voix. Mais en entendant le signal de leur père, les deux jeunes hommes se sont sauvés en courant vers la forêt. Aussitôt, les policiers militaires ont procédé à l’arrestation du père. Ensuite, ils se sont cachés près de la maison pour attendre la brunante.

Vers 19h00, les deux frères sont réapparus et soudain les frères Picard ont vu, à environ 200 pieds, les militaires qui pointaient des armes dans leur direction. Ils ont demandé à se rendre, mais les Picard ont plutôt fait demi-tour pour tenter de fuir à nouveau vers les bois. L’un des militaires a alors tiré, atteignant Aimé Picard. Son frère a poursuivi sa course. Le blessé a été transporté au Lac Mégantic au cours de la nuit, avant d’être amené à Sherbrooke.

Le détective J. J. Barlow et le soldat Henry Crandall, de Lac Mégantic, ont été accusés d’avoir causé la mort d’Aimé Picard. Le coroner Bachand les a tenus criminelle responsables de la mort du jeune Picard. Lors de leurs procès, Barlow a été acquitté et Crandall reconnu coupable d’homicide involontaire. Le Devoir écrira que « celui qui est le plus coupable n’est pas Crandall et moins encore Barlow, mais un officier de qui dépendaient ces deux hommes et qui leur aurait ordonné de tirer sur les conscrits qui se sauveraient afin de les blesser pour que la capture fût plus facile. Il ne serait pas surprenant qu’un autre procès s’instruisit, prochainement relativement à cette affaire dans laquelle serait impliqué l’officier en question. »



[1] La Tribune, 12 août 1918.

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