Filicide par une mère – Objets contondant – Torture – Empoisonnement – Mise en scène – Manque de soin
Ste-Philomène-de-Fortierville – 1 SC
Marie-Anne Houde, 30 ans, sa belle-mère, condamnée à mort, sentence commuée en emprisonnement à vie.
Le 12 février 1920, un médecin contacté par la belle-mère de l’enfant, a constaté qu’il était trop tard pour sauver la vie de la petite Aurore Gagnon, 10 ans. D’ailleurs, la fillette est décédée le soir même vers 19h00. Le lendemain, l’autopsie a permis de découvrir 54 plaies sur son corps, ce qui a conduit à l’arrestation de Télesphore Gagnon, le père naturel, et de Marie-Anne Houde, la belle-mère.
En avril 1920, le procès de Marie-Anne Houde a suscité beaucoup d’intérêt dans toute la province. Ses deux fils et la sœur d’Aurore, Marie-Jeanne Gagnon, ont témoigné des sévices que devait endurer la victime. On a mis en preuve deux principaux éléments qui ont permis de démontrer la préméditation du meurtre, à savoir que l’accusée l’avait torturé en la brûlant avec un fer rouge (un tisonnier) et qu’elle lui avait fait manger une tartinade empoisonnée d’acide caustique, deux supplices qu’elle devait savoir potentiellement mortels pour une enfant de cet âge. Marie-Anne Houde a été condamnée à mort, mais en raison de sa grossesse la sentence a été commuée en emprisonnement à vie.
Après de nombreuses lettres dans lesquelles elle se plaint de son incarcération sans toutefois jamais reconnaître ses torts, Marie-Anne Houde a finalement été libérée de prison en 1935 après avoir contracté un cancer. Elle s’est éteinte le 13 mai 1936. Ce dossier d’homicide est devenu célèbre dans la province, inspirant certains produits de la culture. On y fait encore référence occasionnellement dans les médias lorsqu’on rencontre un cas d’enfant maltraité.[1]
[1] Pour en savoir plus : L’affaire Aurore Gagnon, le procès de Marie-Anne Houde, par Eric Veillette, Les Éditions de l’Apothéose, 2016.
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