Homicide par négligence criminelle – Empoisonnement (alcool frelatée)
Saint-François-de-Batiscan – 2 SC
Alphonse Chrétien, accusé homicide involontaire, aucun autre développement connu.
À Saint-François-de-Batiscan, le 2 octobre 1920, Joseph Moreau est décédé après avoir perdu l’usage de la vue et de l’ouïe. Selon les témoins entendus à l’enquête du coroner, il avait absorbé du « Cordial Saint-François », une boisson étrange préparée par un concitoyen de Batiscan. Au cours de la soirée, Moreau avait ressenti de fortes douleurs avant de perdre la vue et l’ouïe. Il est mort dans d’atroces souffrances. Devant le coroner, un médecin a affirmé que le « Cordial Saint-François » ne pouvait causer la mort à un homme doté d’une constitution comme celle de Moreau, surtout en respectant le dosage inscrit sur la bouteille.
Alphonse Chrétien a été accusé d’homicide involontaire pour avoir fait boire de l’alcool frelaté à Joseph Moreau, qui en est décédé. Lors du procès expéditif qui s’est tenu à Trois-Rivières, on retrouvait le Dr Joseph-Édouard Vanasse et le Dr Wilfrid Derome parmi les témoins. Moreau aurait « succombé pour avoir pris du « Cordial Saint-François », remède brevetée par l’accusé et qui contenait un pourcentage trop élevé d’alcool méthylique.
Alphonse Chrétien a été remis en liberté après avoir fourni un cautionnement de $4,000.[1] Il devait être jugé aux Assises de mars 1921, mais celles-ci n’ont pas eu lieu en raison du faible nombre de causes à entendre.
[1] « Envoyé aux Assises », Le Devoir, 9 décembre 1920, Revues et journaux québécois, Bibliothèque et Archives nationales du Québec.
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