Homicide argumentatif – Arme à feu (revolver)
Montréal, 118 rue Saint-Félix – 1 SC
Walter Griffith, son pensionnaire, acquitté.
Le 19 mai 1921, vers minuit, Walter Griffith se préparait à rentrer dans le petit logement qu’il louait à Thomas Proctor, un homme de race noire qui s’occupait de l’immeuble du 118 rue Saint-Félix, à Montréal. Soudainement, Proctor est apparu à ses côtés pour lui réclamer son loyer. Griffith a répondu qu’il ne pouvait pas le payer immédiatement puisqu’il n’avait pas l’argent. Sans attendre, Proctor a alors crié à son pensionnaire de quitter les lieux sur-le-champ. Furieux de se voir expulser de manière aussi cavalière, Griffith a saisi un revolver de gros calibre qu’il avait sur lui et a tiré trois fois sur Proctor. La troisième balle est allée se loger dans un mur, mais les deux premiers tirs avaient gravement atteint Proctor. La femme de ce dernier, qui avait entendu les coups de feu, s’est précipité à son secours. Puisqu’il n’avait plus de cartouche dans son arme, Griffith aurait alors tenté d’assommer la femme en lui donnant des coups de crosse dans le front. Celle-ci a fini par s’effondrer sur le corps de son mari, tandis que le tireur prenait la fuite. Il a été arrêté quelques heures plus tard.
Lors de son procès, en décembre 1921, Griffith a plaidé la légitime défense. Selon cette version, c’est la femme de Proctor, ivre, qui lui aurait d’abord réclamée le loyer en le menaçant, en plus de lui donner des coups. Il l’aurait alors saisi par les poignets pour la contrôler avant d’être séparés par le Dr Russell, qui a alors conseillé à Griffith de s’éloigner. C’est à ce moment que Proctor serait apparu en promettant d’aller chercher son arme pour lui « flamber la cervelle. » En voyant Proctor avec un revolver en main, Griffith a sorti le sien pour tirer à trois reprises. Selon le Sherbrooke Daily Record, Griffith, qui était aussi de race noire, a finalement été acquitté.
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