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1922, 1er avril – Nasuk Gavrilovitch, 40 ans



Homicide commis lors d’un vol – arme à feu (revolver)

Montréal – 1 SC

Wilfrid Saint-Onge, 19 ans, pendu; Émile Trudeau, acquitté.

Le 1er avril 1922, vers 20h00, Nasuk Gavrilovitch (ou Gapilovitch), qui habitait au 4 rue Clarke, a été abattu à coups de revolver avant de mourir alors qu’on le transportait vers l’Hôpital Général. Un témoin du nom de Joseph Harris a raconté devant le coroner avoir vu Gavrilovitch sortir de sa boutique en courant derrière trois fuyards et en criant : « Police! Police! » L’un des jeunes voleurs s’est alors retourné pour tirer un coup en direction du savetier. Ce dernier a chancelé sur une courte distance avant de s’effondrer sur le trottoir. La victime, un célibataire de 40 ans, était considéré comme un excellent citoyen. On le disait sobre et paisible.[1] À l’hôpital, le Dr Cassidy a fait remarquer que le projectile « était entré par le côté gauche et avait transpercé les poumons et le cœur. »[2] Dans la ceinture de la victime, on a retrouvé la somme de 165.00$, alors que dans sa boutique le tiroir-caisse avait été vidé.

Au matin du 3 avril, les détectives Mercier et Charrette, ainsi que le lieutenant Bélanger, ont procédé à l’arrestation de Wilfrid Saint-Onge, 19 ans, et trois de ses présumés complices. C’est dans la chambre qu’il louait au 36 rue Vitré que Saint-Onge a été encerclé par les policiers. Les fouilles ont permis d’y découvrir deux revolvers. De plus, Saint-Onge s’était vanté de son crime auprès de certains amis.

Le procès de Saint-Onge s’est déroulé du 14 au 20 mars 1923 au palais de justice de Montréal devant le juge Charles A. Wilson. Émile Trudeau a dû subir son procès en même temps, à la différence près qu’il sera acquitté. Reconnu coupable, l’exécution de Saint-Onge a été fixée au 15 juin 1923 avant que la justice lui accorde un deuxième procès, qui s’est terminé de la même façon. Le 25 mars 1924, à 7h49, c’est à la prison commune de Montréal que Saint-Onge a monté sur l’échafaud, une minute seulement après que le shérif soit venu le chercher à sa cellule. Son décès a été constaté par le médecin à 8h02.


 

[1] La Patrie, 3 avril 1922.

[2] Ibid.

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