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1922, 23 mai – Irène Roy, 3 ans

  • 25 mars
  • 2 min de lecture

1922, 23 mai – Irène Roy, 3 ans

Filicide par un père – Objet contondant (marteau)

Shawbridge – 1 SC

Henri Roi, son père, acquitté.

Selon l’enquête du coroner, Henri Roi était en état d’ivresse le soir du 23 mai 1922, lorsqu’il a tué sa fille de 3 ans avec un marteau. Il s’est acharné sur elle en la frappant à la tête. À l’arrivée des autorités, on a retrouvé la fillette sur un sofa, la tête ensanglantée. La petite Irène était morte.

Après son crime, Roy a dit à son voisin Léo Couture : « J’ai tué Irène, elle est plus heureuse maintenant. Comme vous pouvez le voir, je ne me sauve pas. »[1] Après son arrestation, on l’a immédiatement conduit à la prison de Sainte-Scholastique. Devant le coroner, Florimont Perron, l’épouse de Roy, a raconté que leur couple était en train de déménager lorsque le drame s’est produit.

Le soir du drame, Roy était revenu à la maison avec quatre bouteilles de bière et c’est sur ce sujet qu’une dispute a éclatée, car sa conjointe lui reprochait de boire trop. Il s’est donc retiré dans une autre pièce et après quelques minutes de silence, elle avait entendu le bruit sourd des coups mortels. « La tête de l’enfant était complètement ouverte, et une partie de la cervelle gisait, éparse, sur un linge tout ensanglanté. »[2]

Le 8 février 1923, Roy a été acquitté. Il semble que l’histoire a basculé complètement depuis le drame, comme on pouvait le lire dans Le Devoir : « Roy s’occupait à emballer des bibelots dans la chambre dans une demi-obscurité. Pour causer une légère frayeur à sa femme, il a frappé quelques coups sur le sofa avec un marteau, puis est sorti retrouver son épouse. Quelques instants plus tard il a demandé où était sa fillette. Tous deux se sont rendus dans la chambre et ont découvert Irène le crâne ouvert. Le père, fou de désespoir et de remords, est allé incontinent chez les voisins et dans le désir de ne pas survivre à son enfant et d’expier c’est accusé lui-même. Revenu au bon sens, il a exposé aux jurés qu’elle était la vérité et a été acquitté. »[3]

                Henri Roy semble avoir réussi à berner la justice, puisque le 12 mai 1929 il récidivait en tuait cette fois sa fille Laurisse, âgé de 6 mois. Encore une fois, il s’est servi d’un marteau. Mais son intention initiale semblait de vouloir se débarrasser complètement de sa famille.



[1] Le Devoir, 25 mai 1922.

[2] Le Canada, 1er juin 1922.

[3] Le Devoir, 9 février 1923.

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