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1925, 27 juillet – Donald Carragher

  • 13 déc. 2024
  • 2 min de lecture


Homicide commis lors d’un vol – Arme à feu (calibre .32)

Montréal, rue Saint-Laurent, Dreamland Club – 1 SC

Joseph (Giuseppe) Mauro, inconnu de sa victime, pendu.

Le 27 juillet 1925, c’est au Dreamland Club de la rue Saint-Laurent à Montréal que Joseph Mauro alias Frost[1] a fait irruption en brandissant un revolver de calibre .32. Malgré la présence d’environ 90 clients, il a exigé de ceux-ci qu’ils lèvent les mains en l’air et qu’ils s’alignent devant un mur. Mauro a ensuite forcé un garçon de table nommé Sabatini à fouiller leurs poches. Le braqueur était sur le point de quitter l’établissement lorsque Charles L. Duffy et un autre employé du nom de Fay lui ont lancé une chaise à la tête. Mauro a répliqué en tirant à au moins deux reprises. L’une de ses balles a blessé Duffy à la gorge et l’autre a violemment heurté l’employé Donald Carragher (ou Garragher). Ce dernier a été transporté à l’hôpital, où son décès a été constaté.

Le lendemain, La Patrie a publié la photo anthropométrique du suspect en le décrivant comme un homme âgé de 36 ans. On le disait d’une grandeur de 5 pieds et 8 pouces, né à Chester en Pennsylvanie et tailleur en fourrure de métier. Selon la même source, il avait déjà passé cinq ans au pénitencier d’Elmira, à New York. Les autorités recherchaient également Ernest Bizanti comme complice de Mauro.

       Le procès de Mauro s’est ouvert le 23 novembre 1925 au palais de justice de Montréal devant le juge Charles A. Wilson. La Couronne, représentée par Mes Ernest Bertrand et Philippe Brais, a fait entendre huit témoins, dont le Dr Wilfrid Derome qui s’était chargé de l’autopsie de la victime et de l’étude balistique. L’accusé était défendu par Me Alban Germain. Étrangement, le témoin Sabatini sera apparemment le seul à prétendre que l’accusé avait tiré jusqu’à 14 coups de feu.

         Pendant les audiences, Mauro dégageait une certaine nonchalance en mâchant sa gomme, mais une fois condamné à mort, alors qu’on le conduisait devant la prison de Bordeaux, il a éclaté en sanglots. Au gouverneur Séguin de la prison, il aurait déclaré « c’est bien malheureux. » La Patrie a ajouté ce détail : « il était visiblement très nerveux lorsqu’il entra dans la cellule occupée autrefois par Mike Valentino (un des bandits du tunnel de la rue Ontario Est) [1924, 1er avril] d’où il ne sortira que pour monter sur la potence. Cette cellule, qui se trouve dans l’aile Est, fut aussi occupée autrefois par St-Onge [1922, 1er avril], qui a été pendu pour avoir tué un savetier d’un coup de revolver. »

Mauro a passé une partie de son avant-dernière nuit à prier, avant de recevoir, le lendemain matin, la visite de l’abbé Léon Verschelden. Vers 14h00, dans la journée du 18 février 1926, on lui a annoncé que toutes les chances de lui sauver la vie avaient été épuisées.

     Selon le quotidien La Patrie, une douce neige tombait au matin du 19 février lorsqu’il a été pendu à la prison de Bordeaux, à 7h55.



[1] Il est né le 31 mai 1902.

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