1926, décembre – Eugène Messier (grand-connétable)
- 14 déc. 2024
- 2 min de lecture
Homicide motif indéterminé – Arme à feu (revolver)
Waterloo – 1 SC
Wilfrid Delorme s’est suicidé après avoir commis son crime.
Wilfrid Delorme avait acheté un terrain d’un dénommé Alphonse Beaumont, un cultivateur de Waterloo. Un an plus tard, Delorme a commencé à croire qu’on l’avait fraudé dans cette transaction. En décembre 1926, il a donc rencontré Beaumont au bureau du notaire Boulay afin d’obtenir des réponses à ses questions. Au lieu de ça, une dispute a éclaté. En fait, la querelle a pris fin lorsque Delorme a sorti un revolver de sa poche pour le brandir sous le nez du notaire. Après le départ de Delorme, une plainte formelle a été déposée contre lui.
Vers 11h00, le grand connétable Eugène Messier arrivait à Waterloo en compagnie de son shérif adjoint, Arthur Jamieson. Après quelques formalités, Messier et Jamieson ont pris la direction de l’hôtel Brooks afin de procéder à l’arrestation de Delorme. Les deux hommes de loi se sont d’abord arrêtés dans un commerce voisin, où Messier a promis que Delorme serait arrêté avant midi. Or, cette nouvelle s’est immédiatement propagée jusqu’aux oreilles de Delorme, qui attendait patiemment à l’intérieur de l’hôtel, juste à côté. Quand on lui a transmis l’information, Delorme aurait répondu qu’il les attendait.
Il était 11h30 lorsque Messier et Jamieson ont fait leur entrée dans l’hôtel. Jamieson a pris position dans la salle d’attente, tandis que Messier s’est rendu jusqu’au bar, où se trouvait le suspect. Delorme, assis les deux jambes appuyées sur une autre chaise, buvait tranquillement. Messier l’a alors informé de la raison de sa visite et qu’il voulait lui parler en privé. Delorme a répondu que rien ne pressait, qu’il allait d’abord prendre le temps de terminer son verre. Tranquillement, Delorme s’est levé avant de se diriger dans une autre pièce, suivi de près par Messier. Ils ont été rejoints par Jamieson. Ainsi, Messier a lu les droits à Delorme avant de lui demander de lui remettre son arme. Celui-ci a répliqué qu’il n’était pas armé, que son revolver était dans sa chambre. « Venez dans ma chambre, dit-il, où nous allons régler l’affaire. »
Delorme est monté au deuxième étage, suivi des deux représentants de la loi. Il est entré le premier dans la chambre No. 7, puis, au moment même où le grand connétable Messier entrait, suivi de Jamieson, Delorme lui a fait face tout en sortant son arme de son étui de cuir, à sa ceinture. Il a tiré sur Messier en disant : « Le voilà! » Le projectile a frappé le grand connétable en pleine poitrine, coupant l’artère principale du cœur. Messier est tombé à la renverse dans les bras de Jamieson en disant : « I am shot to death » (je suis frappé à mort). Calmement, Delorme a alors pointé l’arme sur Jamieson. Celui-ci, qui tenait son patron blessé de son bras gauche, a tenté de parer le coup de la main droite en saisissant le canon du revolver. Ainsi, une balle lui a traversé la main, qui longea intérieurement le bras jusqu’au coude.
Par la suite, Delorme s’est barricadé dans sa chambre. Il a rechargé son arme et s’est enlevé la vie.[1]
[1] La Tribune, 14 décembre 1926, « La tragédie de Waterloo, une lutte à mort entre Delorme et Jamieson après l’assassinat de Messier. »
Comentários