Familicide/Filicide par un père – Objet contondant (marteau)
Verdun, rue de l’Église – 1 SC
Henri Roy, le père, inapte à subir son procès.
Dans la nuit du 12 mai 1929, Mme Henri Roy a soudainement été réveillée par les cris de l’un de ses enfants. Elle n’a cependant pas eu le temps d’aller voir ce qui se passait puisqu’elle a reçu un violent coup à la tête. Dans la maison, son mari, Henri Roy, avait décidé d’éliminer sa famille. Pour ce faire, il utilisait un marteau pour frapper ses enfants. Laurisse Roy, âgée de 6 mois, a été sa première victime. Au milieu du chaos qui régnait alors dans le logis, la mère a réussi à se réfugier chez des membres de la parenté avec deux de ses enfants. Au matin, Rollande, 8 ans, et Fernand, 2 ans, étaient conduit à l’hôpital. Au moment où s’est ouvert l’enquête du coroner, leur état était jugé grave.
Devant le coroner, la femme de Roy ne pouvait s’expliquer la raison du drame. Elle a dit que Henri avait passé la soirée en famille et qu’il paraissait bien fatigué mais de bonne humeur, comme d’habitude. Après le verdict du coroner, que le tenait criminellement responsable de la mort de la petite Laurisse, Henri a dit qu’il était injuste de le déclarer responsable d’une chose dont il ne se souvenait pas. « J’aimais trop ma famille, dit-il pour faire une chose semblable. »[1]
Vers la fin de mai, un autre enfant de Roy a succombé à ses blessures. En effet, le petit Roger, qui a été transporté à l’hôpital seulement deux semaines après le drame, est mort des suites d’une fracture du crâne. Au début de décembre 1929, Henri Roy a été déclaré inapte à subir son procès en raison de sa condition mentale. Une fois le dossier clos, Roy s’est écrié dans le prétoire : « Ce n’est pas moi qui ai fait ça. Ceux qui ont fait ça sont au dehors et je suis prêt à tous les amener en n’importe quel temps. Je ne veux pas être puni pour rien. » Il a ensuite éclaté en sanglots. Roy était défendu par Me Alban Germain.
[1] Le Devoir, 13 mai 1929.
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