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1929, 26 février – John Earl Durham, 28 ans

  • 15 déc. 2024
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 24 mars



Homicide commis lors d’un vol – arme à feu

Montréal, 309 rue Saint-Ferdinand, Charcoal Supply Company – 2 SC

Lawrence Ménard, 15 ans, et Norman Ménard, 20 ans, pendus.

Le 26 février 1929, vers 15h45, deux voleurs ont fait irruption dans un bureau de la Charcoal Supply Company, au 309 de la rue Saint-Ferdinand à Montréal. Armés de revolvers, ils ont aussitôt ordonné aux deux employés, Léopold Charron et John Earl Durham, de lever les mains en l’air. À cet instant, un autre employé du nom de C. C. Coster est apparu dans la pièce. L’un des braqueurs s’est tourné vers lui et a tiré sans le moindre avertissement. Charron et Durham ont profité de ce moment pour sauter sur le deuxième voleur, et c’est ce moment qu’une lutte désespérée s’est entamé. Atteint d’un premier coup de feu dans le côté droit, qui allait lui créer une plaie de sortie dans le dos, Durham, 28 ans, s’est effondré au sol. Le bandit lui a tiré deux autres projectiles dans le dos pour s’assurer qu’il ne se relève plus. Un autre coup de feu a également été tiré en direction de Coster, mais ce dernier « doit la vie à la montre qu’il portait dans la poche de son veston. »[1] Coster lui-même a expliqué que « la balle me frappa juste au-dessus du cœur. »

            En sortant de l’établissement, les deux criminels ont pris la fuite à bord d’une voiture volée qui sera retrouvée par les policiers vers 20h00, près de la gare Saint-Henri. Il s’agissait d’une Ford Phaeton grise volée au carré d’Youville une heure à peine avant le drame.[2] Pendant ce temps, Durham était conduit à l’hôpital Western. Il devait succomber à ses blessures vers 1h00 de la nuit.

            Rapidement, la police a cru que les auteurs du vol avaient précédemment commis une série de crimes semblables, d’autant plus qu’ils avaient pris 20$ au Dominion Grocery Store du 5254 rue Sherbrooke ouest quinze minutes à peine avant de venir tuer Durham. Les détectives Lemire, Therrien, Francoeur et Colangelo se sont mis au travail. Le 5 mars, c’est à Havelock, en Ontario, que les deux suspects ont été surpris par un agent de la Police provinciale de l’Ontario. Les deux suspects l’ont pris en otage afin de le forcer à les conduire en zone isolée. Là, ils ont abandonné l’agent afin de poursuivre leur cavale au volant d’une autre voiture volée. Toutefois, le moteur les a abandonnés, ce qui a permis aux renforts de venir rapidement les encercler. Enfin, les deux suspects ont pu être identifiés comme étant les frères Lawrence et Norman Ménard.  Selon La Patrie, le premier avait à peine 15 ans alors que le second avait 20 ans.

            Le procès des frères Ménard s’est échelonné du 17 au 20 septembre 1929 au palais de justice de Montréal, devant le juge Joseph Archambault. La défense a tenté de plaider l’aliénation, ce qui a fait dire au juge dans ses directives au jury, alors que le prétoire était bondé de curieux, que la défense « n’a d’ailleurs pas apporté la moindre preuve que les Ménard étaient faibles d’esprit. Il n’est donc nullement question d’appuyer sur ce point, ni de l’étudier. »

Reconnus coupable à 11h30, au matin du 20 septembre, on leur a demandé s’ils avaient quelque chose à déclarer : « Lawrence Ménard, le plus jeune, se tourne vers son frère, d’un air interrogatif …  Tous deux essaient d’ouvrir la bouche, mais l’émotion, la gêne ou quelque autre sentiment de cette nature les tients [sic] muets. Les accusés font simplement signe que non. »[3] Lorsque le juge a fixé leur exécution au 20 décembre, Lawrence aurait affiché un demi-sourire tout en gardant la tête haute. La seule chose qu’on a accordé à Lawrence, c’est son souhait de mourir en même temps de son frère.



[1] La Patrie, 27 février 1929.

[2] La voiture appartenait à un dénommée A. R. Bourguignon qui habitait au 4380 rue St-Hubert.

[3] La Patrie, 20 septembre 1929.

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