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1932, 18 janvier – Exima Prescott, 28 ans

Homicide sexuel? – arme blanche

Saint-Damien-de-Brandon – 1 SC

Albert Préville, journalier de 31 ans, pendu.

Le 18 janvier 1932, c’est à Saint-Damien-de-Brandon qu’Exima Prescott, épouse de Joseph Mondor, a été poignardée à mort. À 28 ans, elle était la mère de trois enfants. Le drame s’est produit chez elle. Quand on l’a retrouvé, elle était étendue sur le dos, sa gorge était tranchée et ses vêtements imbibés de sang. Plus loin sur le plancher, les enquêteurs ont retrouvé une balle de calibre .38, et une deuxième plus loin. Une troisième a été retrouvée dans une boiserie de la chambre à coucher de la victime. La robe était déchirée en plusieurs endroits. Son corps portait douze plaies : trois causées par des balles de revolver, neuf par des coups de couteau.

Les soupçons des policiers se sont tournés vers les frères Alphonse et Albert Préville, ce dernier étant un journalier de 31 ans. Alphonse n’a pu se présenter à l’enquête du coroner parce qu’il souffrait d’une blessure par balle causée par un tir de calibre .38. Le procès d’Albert Préville s’est déroulé du 28 septembre au 4 octobre 1932 à Joliette, devant le juge Louis Cousineau. La Couronne était représentée par Me Alex Rivest alors que l’accusé était défendu par Me Gérard Denis. Me Rivest a fait la preuve qu’Alphonse avait acheté le couteau mais que c’est Albert qui l’avait utilisé pour commettre le meurtre. Selon Régina Préville, la sœur des accusés, il existait une rivalité entre les deux frères quant à savoir lequel arriverait à conquérir le cœur d’Exima Prescott.

Me Denis a basé sa stratégie sur la légitime défense, mais le jury n’a pas opté pour cette option, préférant déclarer l’accusé coupable de meurtre. Lorsque le juge lui a demandé s’il avait quelque chose à déclarer, « Préville, debout, répondit qu’il en aurait pour toute l’après-midi s’il lui fallait révéler tout ce qu’il savait. Ce à quoi le magistrat dit que l’accusé avait eu toutes les chances possibles de se prévaloir du droit de témoigner dans sa propre cause, qu’il était maintenant trop tard. »[1] L’instant d’après, le juge Cousineau fixait l’exécution au 13 janvier 1933. Il a été exécuté à la date prévue.

Alphonse, le frère du condamné, s’est éteint à Saint-Damien en 1986.


 

[1] La Patrie, 4 octobre 1932.

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