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1934, 14 janvier – Albert Tremblay, 16 ans

Fratricide – objet contondant

Amos – 1 SC

Joseph-Napoléon-Émilien Tremblay, son frère de 22 ans, condamné à mort, sentence commuée.

            Dans la soirée du dimanche 14 janvier 1934, à La Reine, dans la région d’Amos, Joseph-Napoléon-Émilien Tremblay, 22 ans, s’est approché de son frère Albert Tremblay, 16 ans, alors que ce dernier était plongé dans un profond sommeil. Un rondin à la main, Émilien a frappé son jeune frère à mort. Le jeune homme de 22 ans a été arrêté le lendemain matin par l’huissier Maurice Mongrain et conduit à la prison d’Amos. « De la confession qu’il a faite de son crime au sergent d’état major Turnbull, de la Police Provinciale, il semble bien que l’auteur de ce fratricide ne jouit pas de toutes ses facultés mentales. »[1]

Émilien a raconté que pendant que les membres de la famille étaient partis veiller chez des voisins, Albert s’était mis au lit vers 20h00.  Pendant ce temps, Émilien serait resté dans la cuisine pour chauffer le poêle. Vers 21h00, il a pris un morceau de bois de chauffage avant de monter jusqu’à la chambre de son jeune frère, qui dormait sur le dos. Sans explication, il l’a frappé violemment au front. Au retour des autres membres de la famille, Émilien leur a annoncé qu’il venait de tuer Albert. Au policier Turnbull, il a avoué l’absence du moindre conflit entre lui et son frère cadet.

C’est le Dr Albert Marois de Québec qui s’est rendu jusqu’à Amos pour examiner la victime. « Il constata de nombreuses fractures au frontal et deux grandes fissures de chaque côté du crâne s’étendant du frontal à la nuque, ainsi que de nombreuses lacérations au cerveau. Le fratricide a frappé sa victime à coups redoublés avec un rondin de 3 pouces de diamètre par 2 pieds de longueur. »[2]

Le procès de Tremblay s’est déroulé les 3 et 4 décembre 1934 à Amos devant le juge Roméo Langlais. La défense a plaidé la folie. Toutefois, les docteurs Marois et Desrochers de Québec ont expliqué que, selon eux, l’accusé était sain d’esprit. Reconnu coupable, son exécution a été fixée au 1er mars 1935. La Gazette du Nord écrira que « cette pendaison sera la première dans notre district. » Toutefois, cet événement historique n’aura jamais lieu. La peine de Tremblay a été commuée en emprisonnement à vie au pénitencier Saint-Vincent-de-Paul.


 

[1] La Gazette du Nord, 19 janvier 1934.

[2] Ibid.

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