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1935, 6 octobre – Joseph Tardif

  • 26 déc. 2024
  • 2 min de lecture


Homicide argumentatif – par noyade – mise en scène

Saint-Valère – 2 SC

Gérard Gouin, son employé de 24 ans, pendu.

            Le 6 octobre 1935, après avoir assisté à une réunion politique, le chauffeur de camion Gérard Gouin, 24 ans, a reconduit son patron, Joseph Tardif. À la hauteur de Saint-Valère, Gouin se serait arrêté et une bagarre a soudainement éclatée, et au cours de laquelle Gouin a eu le dessus au point de noyer Tardif pour ensuite lui dérober les 148$ qu’il avait dans ses poches. Plus tard, le corps de Tardif a été retrouvé dans un fossé, dissimulé sous des branches. Le lendemain, des témoins ont aperçu Gouin dans une taverne alors qu’il était en possession de plusieurs billets de banque.

Le procès de Gouin s’est déroulé du 5 au 9 décembre 1935 à Arthabaska (Victoriaville) devant le juge Adolphe Stein. Le procureur de la Couronne était Me Valmore Bienvenue. Samedi le 7 décembre, les douze jurés et les membres de la Cour se sont déplacés sur les lieux où a été découvert le corps. Les avocats de l’accusé n’ont présenté aucune défense. Au cours de leurs plaidoiries, cependant, ils ont tenté de créer un doute dans l’esprit des jurés en affirmant que Tardif, ivre au moment du drame, aurait pu glisser hors du véhicule et se fracasser le crâne dans sa chute.

Les jurés ont délibéré durant quatre heures avant de rendre leur verdict de culpabilité.  Gouin a été pendu le 3 avril 1936 à la prison commune d’Arthabaska. Selon le journaliste de La Patrie, c’est avec le sourire et la cigarette aux lèvres que Gouin a marché vers l’échafaud. « Il eut à descendre deux étages de la prison, franchir l’espace qui le séparait de la prison à l’échafaud dans la cour de la prison et c’est en arrivant devant l’échafaud qu’il eut un sourire non pas de bravade, non pas de sarcasme, mais un sourire qui semblait dire qu’il était débarrassé de tout cela et qu’il avait confiance qu’il s’en allait vers un monde meilleur. »

Pour sa part, Le Nouvelliste a rapporté que le bourreau officiel Arthur Ellis a dû être remplacé par un homme qui n’a pas été identifié.

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