1938, 30 octobre – Jos Miroslovic, 45 ans
- 26 déc. 2024
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Meurtre par passion/Homicide domestique par une conjointe – arme à feu (calibre .22)
Arntfield, près de Rouyn – 1 SC
Angéline-Marguerite Houle, sa femme, acquittée; et Joseph Falardeau, 10 ans de pénitencier.
Le 30 octobre, Jos Miroslovic a été trouvé chez lui, près d’Arntfield, avec une balle dans la tête. Son corps était étendu sur le plancher de sa chambre. L’arme était un revolver de calibre .22. Le Dr Rosario Fontaine a déclaré qu’il ne pouvait s’agir d’un suicide car la balle a été tirée à au moins quatre pieds. Or, l’épouse de la victime a affirmé que le soir de l’incident son mari était ivre et qu’il s’était suicidé.
Peu après le crime, la femme de la victime, Angéline-Marguerite Houle et Joseph Falardeau ont été arrêtés. Devant le coroner, la veuve a avoué être elle-même en état d’ivresse avancé le soir du drame et qu’elle ne pouvait plus se souvenir de ce qui s’était produit. Pour sa part, Falardeau a admis qu’il était « très intime » avec Angéline. D’ailleurs, Miroslovic l’avait déjà chassé de chez lui en brandissant une arme de poing.
En septembre 1939, Angéline-Marguerite Houle a été acquittée du meurtre de son mari à Amos. Au moment de cet acquittement, La Gazette du Nord en a profité pour écrire : « La preuve a révélé que les époux Miroslovic faisaient un ménage d’enfer et qu’ils s’étaient réciproquement menacés de mort violente en maintes occasions. »[1]
Un mois plus tard, Falardeau était déclaré coupable d’homicide involontaire et il a écopé de 10 ans de pénitencier. Pour l’occasion, le journal Le Soleil n’a pu s’empêcher de souligner que « Falardeau fut accusé d’être le complice de la femme de Miroslovic, Marguerite-Angéline Houle, elle-même accusée de meurtre. Or, la femme Miroslovic fut acquittée, tandis que son présumé complice, Falardeau était trouvé coupable de manslaughter. Falardeau avait avoué être en bonnes relations avec la femme Miroslovic. Dans une déclaration faite aux policiers, Falardeau aurait avoué avoir passé à la femme Miroslovic la carabine .22 avec laquelle la femme aurait tué son époux. »[2]
[1] La Gazette du Nord, 22 septembre 1939.
[2] Le Soleil, 16 octobre 1939.
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