Meurtre par contrat/Homicide commis lors d’un vol? – Arme à feu (calibre .22)
Pointe-aux-Trembles – 1 SC
Non élucidé. Jean-Guy Poliquin, 31 ans, s’est suicidé avant de répondre de ses actes.
Maurice Beaulieu, un organisateur libéral de bas étage, a été assassiné le 10 août 1962. Son corps a été retrouvé sur le terrain du Richelieu Country Club, à Pointe-aux-Trembles. Il a été tué de deux balles de calibre .22. Au moment de sa mort, il habitait au 7770 rue Iberville.
Les journaux se sont tout de suite demandé si ce meurtre était lié à la pègre. Toutefois, Beaulieu venait tout juste de remporter 7 000$ aux courses et il aurait refusé de rembourser ses prêteurs sur gages, à qui il devait 12 000$. Par ailleurs, on a fait un parallèle avec un autre parieur dont le nom est demeuré mystérieux, qui lui aussi avait quitté les champs de courses Richelieu avec les poches bourrées d’argent. Peu de temps après, on avait découvert son corps. Il avait une balle de calibre .22 dans la tête et ses poches étaient vides.
Par ailleurs, Réal Houle, 35 ans, a été tué par un chauffard à la même heure où Beaulieu était tué. Les journalistes se sont questionnés à savoir si Houle n’avait pas été mortellement bousculé par la voiture du ou des tueurs de Beaulieu.
Jean-Guy Poliquin, 31 ans, a été arrêté en lien avec le meurtre de Beaulieu. À la fin du mois, alors qu’il était gardé au quartier général de la Sûreté provinciale, au 360 McGill, il s’est suicidé en se jetant d’une fenêtre du 2e étage. « La PP détenait Poliquin depuis la nuit de lundi, alors qu’il s’était livré lui-même. Depuis ce temps, on lui faisait subir un interrogatoire serré. Peu de temps avant la tragédie, Poliquin avait demandé à l’un des limiers de l’escouade des homicides de le conduire à la salle de toilette. Ne se méfiant pas du détenu, le policier se rendit à sa demande sans le surveiller de trop près. Les fenêtre étant ouvertes à cause de la grande chaleur, Poliquin n’eut qu’un léger bond à faire pour se soustraire à ses gades et s’élancer dans le vide. »[1]
[1] La Presse, 30 août 1962.
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