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1962, 22 octobre - Maurice Cloutier, 36 ans



Meurtre par contrat?/Drogue? – Arme à feu – Drive by shooting

Montréal, rue Sainte-Catherine – 1 SC

Non élucidé.

            Cette histoire aurait débuté le samedi 13 octobre 1962, lorsqu’une explosion a endommagé un duplex à Saint-Léonard-de-Port-Maurice. Deux semaines plus tard, une autre explosion endommageait une conciergerie du boulevard Pie-IX, à Montréal. Finalement, le 22 octobre, Maurice Cloutier déambulait sur la rue Sainte-Catherine lorsqu’il a été abattu par une balle de carabine tenue par un tireur qui se trouvait à bord d’une automobile en marche. Une fois le crime commis, l’auto a disparu à toute vitesse.

Des passants ont entendu au moins trois coups de feu. Cloutier aurait titubé sur une certaine distance avant de s’effondrer. Une balle l’avait atteint à l’aine avant de s’enfoncer dans le bassin pour causer deux importantes fractures, avant de ressortir par l’autre cuisse. « Une deuxième balle alla se perdre à l’intérieur d’un magasin d’alimentation. Les policiers croient que l’auto qui servit au crime est une Cadillac noire de modèle récent, portant la plaque d’immatriculation 320-156 (Québec 1962) et propriété de la victime. Le conducteur était apparemment seul. »[1]

            Quoique Cloutier était un trafiquant de drogue reconnu pour ses relations avec le célèbre Lucien Rivard, Le Petit Journal s’est époumoné à dire que ce meurtre était le résultat d’une rivalité masculine pour une femme. En effet, Cloutier aurait perdu le cœur de la belle Gaétane Deblois au profit d’un certain Pierre Ménard. Il ne faut toutefois pas oublier que Cloutier avait un lourd passé criminel derrière lui, entre autres pour avoir été un spécialiste des coffre-forts.

            À la fin d’octobre 1962, la police aurait arrêté quatre personnes, mais il semble que ces efforts n’aient donné aucun résultat concret. L’enquête du coroner, qui s’est terminée en novembre, n’a pu retenir suffisamment de preuve pour pointer un doigt fiable vers qui que ce soit. D’ailleurs, Pierre Ménard a été remis en liberté, faute de preuve, remettant ainsi en doute la fameuse théorie du Petit Journal.

            Il s’agit du plus ancien dossier répertorié par le DHQ impliquant la technique du Drive by Shooting (tiré à partir d’une auto en mouvement). On le sait, cette méthode serait plus tard beaucoup plus associée avec le gangstérisme.


 

[1] Le Petit Journal, 4 novembre 1962.

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