Meurtre par kidnapping/Cautionné par un groupe extrémiste politique – Strangulation – Mise en scène – Enlèvement/Séquestration
Saint-Hubert – au moins 3 SC
Paul Rose, prison à perpétuité; Francis Simard, perpétuité; et Bernard Lortie, 20 ans de prison.
Le 10 octobre 1970, le ministre Pierre Laporte a été enlevé en face de chez lui alors qu’il jouait au ballon avec son neveu. Des hommes armés et cagoulés l’ont ensuite conduit dans une maison délabrée de Saint-Hubert, où il devait être gardé en captivité durant une semaine par des membres du FLQ (Front de Libération du Québec).
Son corps a été retrouvé dans le coffre d’une voiture le 17 octobre 1970. Selon la preuve, Laporte a été assassiné par strangulation avec la chaîne qu’il portait à son cou. La défense a prétendu qu’il s’agissait plutôt d’un accident, que Laporte se serait gravement lacéré en essayant de s’évader. Le jury n’a pas cru ce scénario. Selon toute vraisemblance, Paul Rose l’aurait volontairement tué, d’autant que selon les photos on constate deux marques distinctives au cou, ce qui signifie qu’on s’est pris par deux fois pour l’étrangler.
Le procès de Paul Rose s’est ouvert le 25 janvier 1971. Il devait se défendre seul car son avocat, Me Robert Lemieux, était toujours incarcéré selon la Loi sur les mesures de guerre. Rose a finalement condamné à perpétuité. Quant à ses deux complices, Francis Simard s’est mérité lui aussi été une condamnation à perpétuité alors que Bernard Lortie a eu 20 ans de prison.
En 1978, une commission d’enquête a établi que Paul Rose ne se trouvait pas sur la scène de crime au moment de la mort de Pierre Laporte. Rose gardera cependant le silence jusqu’à sa mort sur les détails et les circonstances du meurtre. Il se lance ensuite dans la défense des prisonniers. Il sera finalement libéré sous conditions en 1982. Il s’est éteint le 14 mars 2013.
En 2015, Bibliothèque et Archives Canada m’a refusé la permission de consulter le procès de Paul Rose.
Le nom de Pierre Laporte est toujours présent à la mémoire des Québécois. On a donné son nom à plusieurs rues et écoles de la province, et finalement à un pont.
Photos judiciaires:
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