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1860, 7 avril[1] – Adélaïde Bizaillon; et Marie Bizaillon, 13 ans

  • 16 nov. 2024
  • 2 min de lecture
Homicide sexuel désorganisé – Objets contondants (rondin et pieu) – Viol – Surpuissance

Saint-Athanase, près de Kamouraska, Bas Saint-Laurent – 2 SC

Non élucidé. Flavien Morin et Moïse Collette, acquittés.

Le 17 avril 1860, ce sont des travailleurs du chemin de fer qui ont fait la découverte de deux corps sauvagement battus. Adélaïde Bizaillon et sa fille de 13 ans, Marie, ont été violemment assassinées à coups de pieux et possiblement de rondin. Le pieu, d’une longueur de 5 pieds, a été retrouvé près de l’une des deux victimes. Les comptes rendus de l’époque rapportent que Marie a été violée. Durant l’enquête de coroner, on a entendu 63 témoins et les soupçons se sont rapidement portés contre Flavien Morin, ainsi que sur Moïse Collette et John McNulty. Il semble que le double meurtre soit survenu le 7 avril alors que les corps ont été découvert seulement dix jours plus tard. Le cadavre de la jeune Marie, dont la tête et une partie du tronc se trouvaient sous une souche et des branches, ne laissait à découvert que la moitié inférieure de son corps. Dans le champ, on a découvert le corps de la mère. « La fille était appuyée sur ses mains et ses genoux, ayant entre les jambes le panier contenant les différents petits articles qu’elle avait achetés à St-Athanase. Les têtes des deux victimes avaient été affreusement meurtries et mutilées, et le crâne enfoncé. On s’était servi, pour cet horrible objet, de rondins et d’un pieu de clôture que l’on trouva près de là et dont les extrémités étaient couvertes de sang »[2]

D’après les médecins, la jeune Marie a été violée. On croit que la mère et la fille revenaient de Saint-Athanase, à environ 6 ou 7 miles de là, lorsqu’elles ont été attaquées. Elles suivaient à pied la voie ferrée. Étant donné la robustesse de Mme Bizaillon, on croyait à l’époque qu’il y avait au moins deux agresseurs. Flavien Morin a été rapidement soupçonné parce qu’il aurait parlé du crime avant la découverte des corps. Devant le coroner, Morin a plutôt dit qu’il avait appris l’affaire de la bouche de Moïse Collette. Ce dernier a nié avoir dit quoi que ce soit à Morin. Lors du procès de Morin, en avril 1861, la défense a présenté un scénario selon lequel Morin ne se trouvait pas dans le secteur au moment des meurtres. Ainsi, il a été acquitté. Moise Collette a également été acquitté, mais le destin qui l’attendait soulève des questions. En juillet 1861, on pouvait lire dans le Le Franco-canadien[3] qu’on venait de retrouver son corps dans le canal Lachine. Le journal croyait à un suicide.



[1] À l’époque du procès, en 1861, on fait référence à des dates différentes. Par exemple, on laisse entendre que les corps auraient été retrouvé le 26 avril.

[2] Gazette de Sorel, 29 mai 1860.

[3] Le Franco-canadien, 26 juillet 1861.

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