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1868, octobre – Isidore Grondin, 22 ans

Homicide argumentatif – Arme blanche

Aux Grès (Saint-Étienne-des-Grès) – 1 SC

Alarie Bouchard, un ami de 28 ans, acquitté.

Voici comment La Gazette de Sorel du 10 octobre 1868 relatait les faits entourant ce crime : « Un meurtre vient d’avoir lieu aux Grès, près de Trois-Rivières, dans les circonstances qui suivent. Alarie Bouchard, de la Rivière-du-Loup, âgé de 28 ans, se trouvait chez la veuve Bastarache en compagnie d’un jeune homme de 22 ans, nommé Isidore Grondin, de la paroisse du Mont-Carmel. Ils étaient, paraît-il, dans un état d’ivresse assez avancé. Une querelle [d]ont la cause nous est inconnue dégénéra en rixe, et pendant la lutte Bouchard ayant tiré un couteau de poche atteignit en se démenant et en relevant son bras Grondin à l’aine gauche – la blessure a été suivie d’une mort presque instantanée. »

Le journal L’Événement a offert une autre version : « Après le souper, pendant que l’on était à fumer, A. Bouchard alluma sa pipe deux fois à la chandelle et l’éteignit chaque fois. C’est ce qui éleva quelques moments après la chicane entre Isidore Grondin et A. Bouchard. Ils se prirent corps à corps, se poussèrent et se bousculèrent pendant quelque temps. Plusieurs des compagnons s’approchèrent alors d’eux pour les séparer et mettre fin à la bataille. Au nombre de ces derniers se trouvait le foreman, M. Alex Hamel. Mais Isidore Grondin se sentit tout à coup écrasé et s’écria : « Mon Dieu, comme mon sang coule. » Quelqu’un venait de lui enfoncer un couteau en haut de la cuisse gauche. M. Alex Hamel et un autre le saisirent aussitôt et l’assirent sur un sofa. Croyant qu’il perdait connaissance ils se mirent à lui laver le front avec de l’eau froide. Mais il expira presqu’immédiatement. »[1] Selon cette version, on a mis Bouchard à la porte. On aura deviné, comme l’écrivait L’Événement, que la lame avait atteint l’artère fémorale.

Le coroner Guillet a rendu un verdict de « meurtre sans préméditation ». Comme le voulait l’époque, le même journal s’est permis ce commentaire : « Voilà encore une preuve des suites funestes de l’ivrognerie. »

Le procès de Bouchard s’est tenu en mars 1869 au palais de justice de Trois-Rivières. On ne devait pas avoir grand-chose à dire sur les audiences puisqu’on y consacra que quelques lignes pour souligner que, puisque la Couronne n’a pu prouver la préméditation, Bouchard a été acquitté.


 

[1] L’Événement, 10 octobre 1868.

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