Homicide situationnel – battu à mort
Québec, Hôtel St-Louis – 1 SC
Robert Murphy, emprisonnement à vie pour homicide involontaire.
C’est au cours d’une intervention survenue à l’intérieur de l’Hôtel Saint-Louis, à Québec, que le policier George Clarke a été tué. Selon le commis François Régis Blais, un dénommé Murphy est parvenu à se dégager de l’emprise de Clarke. Quelqu’un se serait proposé de reconduire Murphy chez lui, mais « Clarke refusa en disant qu’il lui avait donné toutes les chances de s’en aller. Alors il vit Murphy saisir Clarke à la gorge, en disant qu’il l’étoufferait, le renverser par terre et lui frapper la tête contre le trottoir. Un homme de police survint et fit Murphy prisonnier. Quand on transporta Clarke dans l’hôtel, le témoin le vit respirer deux fois. Un instant après, un médecin vint et dit qu’il était mort. Il avait le derrière de la tête brisée et le sang coulait en abondance. »[1]
Selon un autre témoin, Murphy était ivre et, au moment d’être arrêté par le constable Marcoux, il a offert une certaine résistance. Finalement, le coroner a conclu que le policier a succombé à des blessures à la tête qui lui ont été infligées par Robert Murphy. « Après le verdict Murphy a montré la même indifférence que pendant l’enquête. Il a été conduit à la prison enchainé. Flanagan a été mis en liberté, après avoir donné des assurances qu’il comparaitrait comme témoin quand il sera appelé à le faire. »
Le procès de Murphy, qui s’est ouvert le 15 novembre 1875, a été suspendu quelques jours plus tard en raison de la maladie qui a frappé l’un des avocats de la défense. L’accusé a finalement été reconnu coupable d’homicide involontaire, ce qui lui a mérité une sentence d’emprisonnement à vie.
[1] « Le meurtre de la rue Saint-Louis », « Le meurtre de la rue Saint-Louis », Le Journal de Québec, 14 août 1875, Revues et journaux québécois, Bibliothèque et Archives nationales du Québec.,
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