top of page

1878, 24 juillet – Mathew Mathevon, 50 ans

Profit personnel – Objet contondant

Rouse’s Point, Lac Champlain, près de Lacolle - ?

Cyprien Costafrolaz (alias De Mirabel), 41 ans, pendu.

            Mathew Mathevon, un marchand de soie originaire de Lyons, en France[1], a été tué dans la région de Lacolle le 24 juillet 1878. Mathevon a fait la rencontre de Cyprien Costafrolaz trois mois plus tôt, qui tenait une boutique d’horloger à Rouse’s Point. Il a convaincu Mathevon de le suivre jusque dans la région de Lacolle en lui faisant miroiter de bons contrats concernant la soie. Mathevon a donc quitté Montréal le 22 juillet pour se mettre en route vers Lacolle, emportant avec lui une malle remplie de rubans de soie et de velours pour une valeur estimée entre 800$ et 1 000$. Lorsqu’on a retrouvé la corps de Mathevon, il portait huit blessures distinctes à la tête, ainsi qu’aux mains. L’autopsie a permis de retrouver un éclat de bois dans l’une des plaies. L’enquête a conduit à l’arrestation de Cyprien Costafrolaz de Mirabel, un travailleur itinérant. Mathevon était en sa compagnie lorsqu’il a été vu pour la dernière fois.

Le procès de Costafrolaz s’est déroulé à Saint-Jean les 14 et 15 octobre 1878. Il a été reconnu coupable et condamné à être pendu le 13 décembre 1878. En apprenant qu’on lui refusait toute commutation de peine, se serait écrié « je ne suis pas coupable du meurtre de Mathevon. » Quelques heures plus tard, sur l’échafaud, il a déclaré à la foule : « Messieurs, je pense que vous vous attendez à ce que je fasse un discours et une confession; mais je n’ai aucune confession à faire. Je vais subir l’extrême pénalité de la loi pour un crime dont je suis entièrement innocent. »[2]


 

[1] Selon un article publié le 8 aoput 1878 dans L’Opinion Publique, Mathevon « était de Saint-Étienne, département de la Loire, France, où il avait été autrefois surintendant d’une manufacture. Il émigra en Canada en 1872, en compagnie de la famille Coste, qui avait travaillé sous ses ordres. Il était marié, mais sa femme l’avait laissé. En arrivant au Canada, il avait un capital de 1Porfi5,000 francs et trois caisses de velours de soie. Il importait des soieries qu’il vendait aux marchands des rues Notre-Dame et Sainte-Marie, Montréal. Ses premières opérations furent assez heureuses, mais comme la plupart des marchands en gros, il essuya des pertes considérables en faisant de mauvais crédits. Il était actif, sobre et industrieux. On dit qu’il avait un dépôt de 6,000$ à banque du Peuple. »

[2] Ibid.

Posts récents

Voir tout

Comments


  • Facebook
  • LinkedIn

©2020 par DHQ. Créé avec Wix.com

Toute reproduction partielle ou complète des dossiers publiés sur ce site est illégale sans le consentement des auteurs du DHQ.

bottom of page