1890, 18 septembre – Mme Clarisse Hudon dit Beaulieu (Mme Houle dit Gervais)
- 18 nov. 2024
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Homicide à motif indéterminé – Arme à feu
Pointe-du-Lac - 1 SC
Non élucidé. Sévère Houle, son neveu de 17 ans, acquitté.
Au cours de la soirée du jeudi 18 septembre 1890, vers 19h20, Joseph Houle dit Gervais, 59 ans, et sa femme, Clarisse Hudon dit Beaulieu, qu’il avait épousé quatre ans plus tôt, étaient dans leur maison, située à environ 2 milles du village de Pointe-du-Lac. Joseph fumait tranquillement sa pipe au côté du poêle alors que sa femme se tenait encore debout près de lui. Une lampe était allumée sur la table de la cuisine et il n’y avait pas de rideaux aux fenêtres. Soudainement, un coup de feu a claqué et Clarisse s’est effondrée.
Rapidement, on est allé chercher Sévère Houle, qui avait quitté la maison de son oncle une trentaine de minutes plus tôt. Sévère, âgé de 17 ans, habitait chez son oncle Joseph et sa femme depuis que son père était décédé. Dans la chambre du jeune homme, on a trouvé un fusil dont il disait s’être servi pour aller chasser plus tôt dans la journée.
Selon l’autopsie, la victime a reçu une décharge de plombs dans la tête. « Le fusil qui a été tiré était chargé avec du plomb et des petites balles appelées postes. Une de ces balles a frappé la mâchoire droite, l’a brisée, a traversé la langue et a brisé la mâchoire gauche. Une autre a frappé la pommette de la joue, a suivi l’os de la face et est aller casser l’os du nez. Deux autres ont frappé et fracturé le crâne, près de la tempe. Trois autres balles sont aliées [sic] se loger dans la cloison. La mort a été instantanée. »[1]
Lors de l’enquête du coroner, on a établi que Sévère avait quitté la maison depuis une trentaine de minutes avant le coup de feu, laissant entendre qu’il aurait eu suffisamment de temps pour préparer son crime. Par ailleurs, on était incapable de trouver un motif à ce meurtre. On a même prétendu que la victime, qui avait déjà vécu aux États-Unis, avait économisé et que le jour de sa mort elle s’apprêtait à retirer une importante somme d’argent. On a d’ailleurs trouvé 11$ ou 12$ dans sa valise. Avait-elle l’intention de quitter son mari?
Quoi qu’il en soit, on a arrêté Sévère Houle comme témoin important avant de l’accuser du meurtre. L’enquête préliminaire s’est déroulée en octobre et deux mois plus tard se tenait le procès. Le 5 décembre 1890, Sévère Houle était acquitté. Quelques mois plus tard, le gouvernement du Québec a offert une récompense de 500$ à quiconque permettrait de résoudre le meurtre de Clarisse Hudon dit Beaulieu. Malgré ces efforts, ce meurtre n’a jamais été résolu.
[1] Le Trifluvien, 24 septembre 1890.
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