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1914, 9 juillet – Odina Guay 

  • 6 déc. 2024
  • 3 min de lecture

Homicide à motif indéterminé – Arme à feu (calibre .22) 

Lévis, route Saint-Henri - ? SC 

Non élucidé. 

Le charretier Odina Guay a été assassiné le 9 juillet 1914 à Lévis. Selon le coroner Georges William Jolicoeur, la conclusion de ce décès se lit comme suit : « choc nerveux causé par plusieurs blessures par arme à feu faites par un individu (le défunt conduisait dans sa voiture) ». 

Dans son numéro du 13 juillet 1914, L’Action sociale rapportait principalement les informations entendues lors de l’enquête du coroner. Selon son verdict, Guay s’est éteint à l’Hôtel Dieu de Lévis et on a blâmé « la lenteur désespérante des policiers » impliqués dans cette enquête, visant en particulier l’attitude du chef McCarthy. Huit témoins ont été entendus lors de cette enquête, dont Joséphine Gosselin, l’épouse de la victime. Parmi eux on comptait aussi Louis Boutin, qui a trouvé Guay sur la route Saint-Henri, le Dr Marois qui a fait l’autopsie, et deux autres hommes qui affirmaient avoir vu l’assassin à proximité de la gare de Lévis. La déclaration ante-mortem de Guay a été enregistrée par le juge Panet-Angers. 

Les résultats de l’autopsie ont permis de savoir que Guay mesurait 5 pieds et 3 pouces.  Quant aux blessures par balles, L’Action sociale a précisé ceci : « on remarque plusieurs blessures faites par le passage de balles. Sur le côté droit du cou, près de la base du crâne, on voit une blessure gagnant le corps de bas en haut. Elle a passé à travers les chairs sans rencontrer d’os et est sortie à la lèvre supérieure droite. Sur la poitrine à 1 ½ pouce, en dedans du mamelon gauche, on voit une blessure dirigée sur la surface extérieure de la 7ème côte, sur une longueur de 7 à 8 pouces, la balle se plaçant sous la peau où il l’a trouvée. C’est une balle lancée par un revolver de calibre .22.  À 7 pouces au-dessus de l’ombilic il y a une autre blessure traversant la paroi du ventre, passant dans l’[illisible] droit du foie et à travers les deux parois de l’estomac, à travers le mesentère en arrière, se perdant dans les tissus.  À la partie inférieure du bras droit on remarque qu’une partie de l’épaisseur de la peau a été enlevée obliquement de droite à gauche, sur une couple de lignes de largeur sur une longueur de deux lignes. La balle a pénétré dans le sommet de l’épaule gauche et en passant à la tête de l’os du bras.  Aucune blessure extérieure autre n’apparaît sauf quelques taches rouges. Rien de particulier à mentionner sauf que le défunt souffrait de maladie de rognons et on a trouvé un gros calcul dans le rein gauche. La cause de la mort est la blessure abdominale produisant le choc nerveux. »101 

Le suspect a été décrit par l’un des témoins comme portant une casquette ou un chapeau mou, et un habit brun. Il aurait même pris un verre en compagnie de deux hommes identifiés sous les noms de Garant et Wagner. Selon Garant, l’homme portait le nom de Deguise; il aurait même remis un revolver à Wagner. En dépit de ces détails, le meurtre de Guay n’a jamais été résolu. 

Puisque la victime portait encore tout ce qu’il avait sur lui, l’hypothèse du vol a été écartée, tout comme celle de la vengeance puisqu’on ne connaissait aucun ennemi à Guay.  Dans un article paru dans le Progrès du Saguenay en octobre 1914, on a fait des reproches aux débits de boisson, croyant que l’alcool était en cause puisque l’assassin aurait bu de façon considérable avant de tuer Guay.

Il semble que l’épouse de Guay, Joséphine Gosselin, se soit éteinte à Lévis en 1952 sans savoir qui avait assassiné son mari. 

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