1920, 28 juillet – Blanche Garneau, 21 ans
- 11 déc. 2024
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Dernière mise à jour : 11 janv.
Homicide sexuel – strangulation – mise en scène (cadavre recouvert d’un drap)
Québec, parc Victoria – 1 SC
Non élucidé. Raoul Binette et William F. Palmer, acquittés.
Au soir du 28 juillet 1920, dans le parc Victoria, à Québec, le corps de Blanche Garneau, 21 ans, a été retrouvé en bordure de la rivière Saint-Charles. L’autopsie a déterminé déterminer qu’elle avait été étranglée à mains nues et violée. Lors de l’enquête du coroner, le jeune Martin Griffin, qui avait fait la rencontre le Blanche le 11 juillet avant d’être éconduit à deux reprises par la jeune femme, a été considéré comme un premier suspect. Pour des raisons qu’on ignore, la police a cependant fini par l’écarter définitivement.
L’enquête a piétiné durant quelques mois avant qu’un ancien soldat du Royal 22ème Régiment, Henri Duval alias Casobon, passe aux aveux. Il a affirmé avoir vu deux inconnus s’en prendre à la victime. Cette piste a toutefois été abandonnée lorsqu’on a découvert que Duval était incarcéré dans une cellule de la Citadelle au moment du meurtre. De plus, il a fourni un détail qui ne collait pas avec la scène de crime : il prétendait que la victime avait été mordu à un sein, alors que l’autopsie n’a rien révélé de tel.
À la fin de décembre 1920, c’est en Ontario qu’un ancien détenu a dénoncé Raoul Binette, qui s’était vanté d’avoir été impliqué dans cette affaire de meurtre. Arrêté, Binette a tout avoué, en plus d’impliquer un complice : Frederick William Palmer. Binette et Palmer ont subi leur procès conjoint à l’automne 1921 au palais de justice de Québec. La défense a présenté un alibi plutôt imparfait mais le doute semble avoir été suffisant pour convaincre le jury de les acquitter tous les deux.
Après le procès, les rumeurs ont repris de plus belle. La population est allée jusqu’à impliquer sans aucune preuve deux fils de député. La pression populaire, de même que la publication d’un article mensonger paru dans le journal à scandale The Axe, forcera le premier ministre Louis-Alexandre Taschereau à déclencher la tenue d’une Commission royale d’enquête à l’automne 1922. Plusieurs éléments nouveaux ont émergé lors de cette ultime enquête, mais ce fut insuffisant pour rouvrir une nouvelle piste. Celle du complot politique sera toutefois écartée en raison de son manque de sérieux, alors que la population s’y intéresse toujours un siècle plus tard.[1]
[1] Eric Veillette, L’affaire Blanche Garneau (Trois-Rivières: Bouquinbec, 2017), https://cap.banq.qc.ca/notice?id=p::usmarcdef_0005573018.
Contenu intégral du livre L'affaire Blanche Garneau, de Eric Veillette:























































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