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1921, 14 mai – Georges Jobin, 35 ans

  • 11 déc. 2024
  • 3 min de lecture


Homicide sans discernement commis lors d’un vol – Arme blanche – Objet contondant

Montréal, 297 rue Amherst – 1 SC

Non élucidé. Raoul Berlinguette, acquitté.

Au cours de la soirée du 14 mai 1921, vers 19h30, Georges Jobin, un marchand de fourrures, a été attaqué dans sa boutique située au 297 de la rue Amherst, à Montréal.

Après le départ de l’assassin, une voisine qui se doutait de quelque chose est venue au commerce. Elle a d’abord été surprise du silence qui régnait à l’intérieur, ce qui l’a convaincu de demander l’aide de d’autres voisins. Ensemble, ils ont ensuite découvert le drame. Voici comment La Presse a décrit la scène de crime : « M. Jobin était là, devant eux, étendu sans vie dans une mare de sang, la tête en arrière, laissait voir une ouverture béante à la gorge. » Le marteau ayant servi au meurtre a été retrouvé sur une table dans l’atelier du magasin.

Le suspect a été vu à sa sortie du magasin par des témoins qui l’ont décrit comme un homme de 25 ans mesurant 5 pieds et 4 pouces. Plus tard, le Dr Wilfrid Derome s’est montré d’avis que la victime avait été tuée avec un marteau et un objet tranchant. Jobin avait aussi subi une fracture du crâne. Plusieurs coups de marteau lui ont été donné sur l’os frontal, le nez et on a aussi noté une longue lacération sur son cou. « L’agresseur s’est tellement acharné sur sa victime que la boîte crânienne fut défoncée, et les traits de la figure méconnaissables. »[1]

Selon l’un de ses frères entendus devant le coroner, Georges Jobin était un jeune homme actif qui avait pour habitude de travailler dur, parfois jusqu’à 2h00 de la nuit. L’enquête du coroner a conclu à un meurtre. Selon les policiers, on croyait qu’une fois la victime au sol, l’assassin avait verrouillé la porte pour être tranquille un moment. Il est donc retourné auprès de Jobin pour lui faire les poches. Il lui a également volé sa montre et sa chaîne. Le tueur s’est servi d’une paire de pinces afin d’arracher une bague au doigt de sa victime. Le précieux bijou a toutefois été retrouvé plus tard dans la mare de sang. Ensuite, comme s’il avait tout son temps, le tueur est allé se laver les mains dans l’évier et s’est essuyé avec une pièce de soie. On croyait aussi qu’il était reparti avec une somme évaluée à 2 000$.

En juillet 1921, Raoul Berlinguette, un homme que l’on croyait correspondre à la description du tueur, a dû subir son enquête préliminaire. Le soir du meurtre, on l’aurait vu dans le magasin de Jobin à plusieurs reprises. Il a dû subir son procès en septembre 1921. Faute de preuve solide, il a été acquitté.[2]

Le DHQ a demandé une copie de l’enquête de coroner, mais le 10 novembre 2022, BAnQ nous a répondu qu’elle n’était pas en possession de cette enquête, qu’elle se trouverait peut-être jumelée avec le dossier de cour (procès de Berlinguette) et qu’il faudrait alors s’adresser à la Cour municipale de Montréal.



[1] La Presse, 16 mai 1921.

[2] En octobre 2022, j’ai demandé à obtenir copie du dossier de police. Le 1er novembre 2022, l’équipe de l’accès à l’information du SPVM m’a répondu par courriel que leur service ne conservait pas des dossiers aussi anciens.

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