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1924, 8 août – William Clarke, 60 ans



Meurtre par vengeance? – Arme à feu

Montréal, 103 rue Saint-Rémi, quartier Saint-Henri – 1 SC

Non élucidé. Christopher White, condamné à mort, puis acquitté lors d’un deuxième procès.

Au cours de la nuit du 8 août 1924, William Clarke, un gardien de sécurité de 60 ans[1], travaillait seul à l’intérieur de la Jenkins Brothers Limited, une manufacture de valves située au 103 rue Saint-Rémi dans le quartier Saint-Henri de Montréal. À 1h00, la compagnie n’a pas reçu le signal habituel de Clarke. Immédiatement, l’inspecteur Henri Roy s’est rendu sur place. Les portes de l’usine étaient closes. On a finalement eu accès au bâtiment, et c’est là qu’on a découvert, vers 2h00, le corps de Clarke qui gisait sous une bâche retenue par quatre poteaux.[2] Les enquêteurs de la police ont vite constaté que le gardien de nuit avait reçu un projectile d’arme à feu en pleine tête. Et puisqu’il n’y avait aucun signe de vol à l’intérieur, deux hypothèses ont fait leur apparition : soit l’agresseur connaissait les lieux ou alors il s’était introduit sur place en franchissant la clôture. Par ailleurs, aucun voisin de l’usine n’avait entendu quoi que ce soit. Dans l’un des bureaux de la manufacture, les détectives ont trouvé un revolver dont le calibre correspondait avec le projectile qui tué le gardien de nuit. L’arme a aussitôt été confiée aux experts.

Le lendemain, on a procédé à l’arrestation de Christopher White, ancien gardien de nuit congédié la veille, suite à une plainte déposée par Clarke. Dès que White leur a ouvert la porte, les enquêteurs ont vu ses mains noircies. White s’est défendu en disant qu’il venait de cirer ses chaussures, mais la perquisition effectuée sur place n’a pas permis de retrouver la moindre paire de chaussure récemment vernie.

White a subi son procès en septembre 1924. Selon la défense, White ne niait pas avoir été sur les lieux, mais il prétendait avoir entendu du bruit alors qu’il passait près de l’usine et qu’il s’est précipité sur son ancien lieu de travail pour donner un coup de main, avoir saisi le revolver et avoir tiré un coup dans les airs afin de faire fuir d’éventuels voleurs. Il avait ensuite remis l’arme à sa place avant de rentrer chez lui. L’accusé a témoigné pour sa défense, ainsi que sa femme, mais le jury ne l’a pas cru et l’a reconnu coupable. White a aussitôt été condamné à mort. Grâce au travail de ses avocats, il a eu droit à un deuxième procès, au terme duquel il a été acquitté. Le meurtre de William Clarke est donc resté impuni.


 

[1] Clarke habitait au 142 rue Coursol.

[2] Durant le jour, cette installation servait à protéger les ouvriers contre les effets du soleil.

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