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1930, 10 juillet-18 septembre – Simone Caron, 7 ans



Infanticide par un meurtrier d’âge adulte – arme blanche – enlèvement

Montréal, Académie Roussin, Pointe-aux-Trembles – 2 SC

Non élucidé. Albert Nogaret alias Frère Dosithée, 47 ans, coupable de meurtre, puis acquitté lors d’un deuxième procès.

Le 10 juillet 1930, c’est à Pointe-aux-Trembles, à l’est de Montréal, que la disparition de Simone Caron, 7 ans, a été signalée par ses parents. Le 18 septembre, deux frères de la communauté du Sacré-Cœur s’affairaient au ménage du sous-sol, dont l’accès n’était jamais verrouillé. Après avoir détecté une forte odeur de putréfaction, les deux religieux se sont dirigés vers une section servant autrefois à l’entreposage des pommes de terre. Un sac de jute s’est éventré pour laisser voir un petit bras humain. La police a rapidement identifié le cadavre à l’aide d’un bout de tissu conservé par la mère de la petite Caron et qui avait servi à lui confectionner une robe.

L’examen du corps a permis d’établir la présence de deux plaies à la poitrine et qui ont été causées par une arme tranchante. Rapidement, l’enquête s’est concentrée sur Albert Nogaret, ou frère Dosithée selon son nom de religion, car il avait tenté d’approcher la petite Simone au cours des jours précédents la disparition. Lors de son premier procès, en mars 1931, on a expliqué qu’un couteau retrouvé dans la chambre de l’accusé aurait pu servir à commettre le crime. L’un des frères de Simone, âgé de 11 ans, a témoigné à l’effet que l’accusé les avait invités à venir manger une pomme alors qu’ils passaient par le terrain de l’académie pour aller à l’école. Le religieux a été reconnu coupable et condamné à mort. Toutefois, ses avocats ont obtenu la tenue d’un deuxième procès, au terme duquel il a été acquitté.

Frustrés devant un tel résultat, des enquêteurs ont tournés leurs soupçons vers Antonio Godon, un journalier mentalement retardé qui avait témoigné lors des procès de Nogaret. Un inspecteur du nom de Paul Gagnon serait parvenu à obtenir ses aveux, forçant ainsi la comparution de Godon devant le tribunal, le 16 janvier 1939.[1] Mais Godon a été déclaré inapte à subir son procès. Peu de temps après, il est mort alors qu’il se trouvait toujours en institution psychiatrique. Quoi qu’il en soit, Albert Nogaret demeure le seul membre du clergé à avoir été reconnu coupable d’un meurtre et condamné à mort dans l’histoire du Québec.


 

[1] Un mois auparavant, Nogaret était décédée en Europe.

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