Fratricide/Homicide conflictuel - Arme à feu (carabine calibre .32)
Saint-Jean-Chrysostome, rang de la Maringouinière (près de Lévis) - 1 SC
Non élucidé. France Côté, son frère et voisin de 63 ans, acquitté.
Le corps de Napoléon Côté, 62 ans, a été trouvé en bordure d’un rang à Saint-Jean-Chrysostome le 21 juillet. La carabine ayant servi à le tuer a été retrouvée sur la scène de crime. Selon sa femme, cette arme avait pour habitude d’être dans la grange. Au matin du 20 juillet, en allant traire ses vaches, Côté a dit à sa femme de retourner chercher la carabine parce qu’il « avait cru voir France au bout du champ. » Sa femme serait alors retournée à la grange mais n’y a pas trouvé l’arme. Donc, c’était un mystère pour elle que la carabine ait finalement été retrouvée sur la scène de crime. En fait, devant le coroner, Mme Côté n’a pu reconnaître la carabine comme étant la sienne.
« Encore d’après le témoignage de Mme Côté, personne n’aurait été témoin de la tragédie. Elle a entendu du bois craquer comme elle courait vers son mari qu’elle ne voyait pas; ensuite elle a entendu une détonation, vu de la fumée, à quelques minutes de là. Et, une fois rendue près de son mari, qui était étendu sur le sol, elle a aperçu France Côté »[1] En réalité, le jury du coroner a considéré l’affaire si complexe qu’il s’est abstenu de tout verdict afin de laisser le soin au procureur général de s’occuper de cette histoire.
France Côté a donc été accusé du meurtre de son frère, tandis que la veuve de Napoléon Côté a été remise en liberté moyennant une caution de 5 000$. Il semblerait que les deux frères étaient en conflit depuis un certain temps concernant une clôture séparant leur terre. Au cours du procès de France Côté, en novembre 1937, les avocats de la défense ont tenté de jeter le doute sur la veuve de la victime. Par ailleurs, il est apparu que France Côté aurait tout fait pour éviter la bagarre avec son frère. Au final, il a été acquitté.
[1] Le Soleil, 23 juillet 1937.
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