1957, 9 mars - Jack Lieberman

Homicide sans discernement commis lors d’un vol? – Empoisonnement

Montréal, Motel Cadillac, 5800 est rue Sherbrooke, chambre 16 – 1 SC

Non élucidé.

            En mars 1957, le corps de l’agent immobilier Jack Lieberman a été retrouvé dans la chambre numéro 16 du motel Cadillac, à Montréal. Son cadavre était étendu en travers du lit. Les policiers ont prélevé les empreintes digitales de tous les employés afin de procéder par élimination et de vérifier si les empreintes prélevées dans la chambre étaient bien celle de la femme qu’ils recherchaient.

            Une semaine plus tôt, Lieberman était rentré de Floride avec sa femme et ses enfants. Le samedi 9 mars, il avait quitté en disant qu’il se rendait à son bureau et qu’il rentrerait vers 16h ou 17h. Une femme a été vue en sa compagnie quand il a pris une chambre au motel Cadillac. Il avait d’ailleurs signé le registre « M. et Mme ». Toutefois, cette mystérieuse accompagnatrice avait disparue avant la découverte du corps. En fait, la police n’a jamais réussi à l’identifier.

Selon l’autopsie, il a été empoisonné au cyanure de potasse. Le corps de la victime était vêtu et le lit n’avait pas été défait. Toutefois, sa tête était recouverte par le tapis de la salle de bain et du sang avait coulé de sa bouche. « Toutes les poches de ses vêtements avaient été systématiquement vidées de leur contenu une à une après sa mort puisqu’il n’y avait aucun signe de lutte dans la pièce. On a retrouvé une grande quantité de cartes d’affaires de toutes sortes ainsi que diverses paperasses étendues autour du corps sur le lit, de même que son portefeuille qui avait lui aussi été vidé. L’argent du défunt était cependant disparu, de même que sa montre et la bague de grande valeur et ses clefs d’automobile qui, elle, était encore sur le terrain de stationnement du motel. Les sergent-détectives Jos Caron, Marc Brodeur et Alex McLeod, ont trouvé dans la chambre de toilette de la chambrette deux bouteilles de liqueur douces et deux verres, de même qu’un sandwich et deux sacs de papier. »[1]

Lieberman était un homme d’affaires en vue, mais son meurtre n’a jamais été élucidé.

[1] La Patrie, 13 mars 1957.