1960, 13 octobre - Gérard Deladurantaye, 45 ans
- 25 oct. 2024
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Dernière mise à jour : il y a 4 jours
Homicide commis lors d’un vol? – Objet contondant (pierre, marteau et hache)
Plessisville, rang Plé – 1 SC
Non élucidé.
Gérard Deladurantaye, 45 ans, a quitté son domicile pour se rendre à son travail, à la compagnie ferroviaire du Canadien National. Selon le site de la SQ sur les affaires non résolues, « il est revenu dîner chez lui puis il quitta son domicile en début d’après-midi pour aller magasiner à Plessisville et aller à la banque. Le jour même, son corps a été retrouvé dans le rang 4 à Plessisville. L’enquête démontre qu’il s’agit d’un homicide. »[1]
Selon un article de Lucien Latulippe, paru dans Le Soleil le 15 octobre 1960, Deladurantaye était de Lyster. Selon l’autopsie, « la victime a été frappée à la tête à plusieurs reprises avec une hache et un autre objet contondant. Elle est morte faute de sang. M. Deladurantaye porte plusieurs entailles en arrière de la tête. Près de l’oreille droite, la plaie atteint au moins trois pouces de profondeur. »[2]
Son corps a été découvert à 20h30 dans un chemin de bois, à environ quatre kilomètres de Plessisville. C’est d’ailleurs un résident de Plessisville, Jean-Baptiste Richard, qui a fait la découverte. Il revenait alors de son camp de chasse. « Le corps inanimé reposait sur le bord de ce chemin, à l’endroit même où les coups mortels lui ont été portés », écrivait Latulippe, ce qui laisse entendre qu’il a été tué sur place. De plus, il le décrit comme un « grand gaillard » habitué aux travaux lourds. À l’époque, la police présumait qu’il avait été attaqué par au moins deux hommes, étant donné sa réputation d’homme solide. On croyait aussi qu’il avait été frappé avec une pierre, un marteau et une hache.
D’autre part, M. Richard serait passé par le même endroit une heure plus tôt sans rien remarqué d’anormal, ce qui pourrait signifier que le crime s’est produit entre 19h30 et 20h30. D’ailleurs, selon la Sûreté provinciale, la montre bracelet de la victime était fracassée et arrêtée sur l’heure 19h40. On raconte aussi la possibilité qu’il ait pu rencontrer ses assaillants dans un motel de Plessisville, peu de temps avant le crime. Quant au mobile du meurtre, on hésitait entre le vol et la dispute. Notons au passage que son porte-monnaie a été retrouvé vide.[3]
Le 28 octobre 1960, La Tribune mentionnait que les enquêteurs avaient tout fait mais qu’ils étaient incapables de reconstituer les deux dernières heures de vie de la victime. On ignorait ses derniers déplacements, comme s’il s’était volatilisé. Le dossier a été fermé en 1964 mais réouvert l’année suivante d’après des informations qui n’ont pas été transmises au public. Deladurantaye a été décrit comme un chômeur invétéré qui acceptait des emplois comme bon lui semblait. Il semblerait alors absurde qu’il ait été tué pour son argent, quoiqu’au soir de sa disparition il avait quitté sa demeure à pied avec 30$ dans ses poches.
Le meurtre non élucidé de Gérard Deladurantaye est le plus ancien dossier affiché sur le site des affaires non résolues de la SQ.
[2] Lucien Latulippe, « Autre meurtre à éclaircir par la Sûreté du Québec », Le Soleil, 15 octobre 1960.
[3] La Boussole, 21 octobre 1960.
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