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1962, 16 novembre - Arthur Morgan (Gérald Sabourin), 40 ans

  • 9 nov. 2024
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 24 juil.

Homicide sexuel – Strangulation

Montréal, 1348 rue Torrence – 1 SC

Non élucidé. Suspect : un tueur en série de race noire.

Le 16 novembre 1962, le cadavre d’un homme a été découvert dans une maison désaffectée de la rue Torrence, à Montréal. L’homme était nu, et ne portait que des chaussettes. Selon un article publié plus tard par le journaliste Claude Lavergne, il faudrait relier ce meurtre à deux autres commis en 1963 [1963, ?-12 juillet – John Kenneth Hall et 1963, 6-7 septembre – Joseph-Sylvio Gagnon], ce qui laisse entendre que les trois hommes auraient été victimes d’un mystérieux tueur en série dont le nom n’a jamais été rendu public. En effet, Lavergne faisait remarquer que les deux premières victimes ont été retrouvées à la même adresse, soit au 1348 ou 1350 rue Torrence, mais à huit mois de différence.

Selon l’enquête du coroner, dont le DHQ a obtenu copie en février 2024, le vrai nom d’Arthur Morgan aurait été Gérald Sabourin. Le 9 janvier 1963, le coroner Trahan a tenu une audience pour la mort de Sabourin, qui n’avait pas d’adresse connue. Toutefois, le coroner lui-même a spécifié que « la mort remontait à quelque temps. Le Dr Jean-Paul Valcourt, médecin légiste a fait l’autopsie sur le cadavre et a déclaré que Gérald Sabourin était mort d’asphyxie, aspiration de vomitus, contusions au cou, éthylisme. » On apprend aussi que le défunt a été identifié par sa sœur, Margaret Sabourin Stang, qui habitait maintenant à Ottawa. C’est elle qui a d’ailleurs permis de connaître la date de naissance de Gérald : 2 septembre 1923. Ses parents étaient Anthony Sabourin et Mary King.

Toujours le 9 janvier 1963, le coroner a ensuite entendu le témoin Gérard Bédard, sergent-détective de 47 ans. Il a été obligé d’admettre que son enquête n’avait pas donné grand-chose jusqu’à maintenant, même s’il avait interrogé plusieurs personnes. Puis Trahan lui a demandé si on l’avait bien retrouvé dans une armoire : « oui, dans une armoire de cuisine, couché dans une armoire de cuisine, nu sauf ses bas dans les pieds, dans une maison abandonnée depuis environ une couple d’années, c’était froid là-dedans. »

C’est le seul témoin qu’il a entendu. Avec aussi peu de résultat, il n’a pu faire autrement que de suspendre son enquête. Cela n’a cependant pas empêché le jury du coroner de déclarer qu’il s’agissait d’une mort violente.

On découvre également qu’en date du 7 novembre 1963, le coroner Marcel Trahan a demandé qu’on libère Michael Westcott, 40 ans, et Gerald Lush, 43 ans. Sans doute avaient-ils été suspectés et qu’après une impasse on avait finalement décidé de les relâcher par manque de preuve. Cela ne veut pas dire pour autant que l’un d’eux soit le suspect tant recherché.

Le contenu de l’enquête du coroner nous dévoile aussi le nom de la personne qui a fait la découverte de la scène de crime du 16 novembre. Il s’agissait d’un certain John Lyons, qui résidait au 1355 rue Bonaventure. On le qualifiait d’homme de service. On sait aussi que cette découverte s’est faite à 16h12, dans la journée du 16 novembre.

Finalement, l’enquête du coroner contient une déclaration faite par un certain Patrick Gargin, 51 ans, qui affirme être arrivé à Montréal le 16 novembre vers 11h30. Après avoir bu de la bière avec des amis, c’est après 19h00 qu’il s’est rendu sur la rue Torrence dans l’espoir d’y retrouver d’autres amis. Au lieu de ça, il est tombé sur des policiers qui étudiaient encore la scène de crime. D’ailleurs, on lui a demandé d’identifier le corps, ce qu’il a fait en disant qu’il s’agissait de Morgan.

Dans un article publié le 2 avril 1964, le journaliste Claude Lavergne fera un lien entre le meurtre de Sabourin et ceux de John Kenneth Hall [1963, 12 juillet], et Joseph Gagnon [1963, 7 septembre]. Les deux premiers ont été assassinés au 1348 rue Torrence, à Montréal. Gagnon, en revanche, a été retrouvé ailleurs. Toutefois, comme les deux autres, il a été étranglé et a été retrouvé nu. De plus, les trois hommes étaient des itinérants et ces trois affaires n’ont jamais été élucidées.

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