Homicide sexuel – Strangulation
Montréal, 421 rue Lagauchetière – 1 SC
Non élucidé.
Le samedi 19 mai 1962, Christine Tapp, 50 ans, a été retrouvée morte dans une maison de chambres de la rue Lagauchetière, à Montréal. C’est le locateur Charles-Eugène Bergeron qui l’a retrouvé. La femme gisait par terre, sur le plancher, avec des marques au visage. Selon la police, elle aurait été battue et étranglée. D’après La Presse, la victime était à demi-nue. De plus, le nom de Christine Tapp serait seulement un « alias », ce qui laisse à penser qu’elle s’adonnait peut-être à la prostitution. D’ailleurs, dans son édition du 30 décembre 1962, Le Petit Journal a écrit que Christine aurait été « étranglée par un client d’occasion. »
Quelques jours après le crime, les policiers ont annoncé être à la recherche d’un homme âgé entre 35 et 40 ans, aux cheveux bruns, portant un coupe-vent. Il aurait été vu en compagnie de la victime, la veille de son meurtre.
En juin 1962, Claude Lavergne révélait dans un journal que la victime s’appelait Christine Wilson, alias Tapp. Il soulignait qu’on venait de l’inhumer dans une fausse commune et que l’assassin courait toujours. Il ajoutait que Christine s’était intégrée au milieu des clochards de Montréal depuis des années. Il affirmait aussi que l’alcool lui avait coûté un divorce et que depuis elle vivait seule après avoir donné un fils en adoption. Lavergne terminait son article sur cette note : « Comme tant d’autres de son monde, la femme Tapp s’est éteinte sans laisser derrière elle une seule personne pour conserver sa mémoire, si ce n’est les détectives de l’escouade des homicides pour qui aucune mort criminelle n’est suffisamment infime pour qu’elle ne les préoccupe pas à plein temps. »[1]
[1] La Patrie du Dimanche, 3 juin 1962; Dimanche-Matin, 20 mai 1962; La Presse, 22 mai 1962; L’événement-Journal, 22 mai 1962; Le Nouvelliste, 22 mai 1962; Le Petit Journal, 30 décembre 1962.
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