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1962, 30-31 janvier - Yvon Lemieux, alias Marcoux, 30 ans

Meurtre par contrat/Compétition criminelle – Arme à feu

Montréal, 7095 rue Iberville – Au moins 1 SC

Non élucidé.

On a dit de Lemieux qu’il était un ancien vendeur d’autos, mais on retiendra certainement davantage qu’il faisait partie de la petite pègre montréalaise. Son corps a été retrouvé dans une ruelle à l’arrière du 7095 de la rue Iberville. « À l’arrivée des policiers sur la scène de crime, la victime gisait sans vie près de la banquette arrière (rouge et noire) de sa belle Lincoln Première, modèle 1958, de couleur noire. Le moteur tournait encore et le système de chauffage fonctionnait. Comme toujours, Lemieux était impeccablement vêtu, et des gouttes de sang coagulé maculaient sa chemise blanche et son complet de prix. Une balle, après lui avoir transpercé la gorge, s’était logée près de la nuque pendant qu’une deuxième avait pénétré tout près de l’aorte. Lemieux aurait été assassiné à la fin de l’après-midi ou au tout début de la soirée de mardi. On n’a trouvé aucune tache de sang à l’intérieur de l’auto et la police tente de déterminer si Lemieux n’aurait pas été abattu en banlieue plutôt qu’à Montréal même. »[1]

Lemieux laissait dans le deuil un fils d’un an et une femme enceinte de six mois. Les journaux cherchaient à mettre le doigt sur un mobile, d’autant que Lemieux a été décrit comme quelqu’un de discret qui, au moment de sa mort, s’occupait de deux terrains destinés à la vente d’automobiles usagées. L’un s’appelait Daniel Automobiles Enregistrée, au coin des rues Hochelaga et Ontario; l’autre venait de fermer ses portes, en décembre.

Lemieux avait la réputation de toujours avoir des centaines de dollars dans ses poches, mais à sa mort ses poches étaient vides. En 1954, on l’avait accusé de diriger une bande de voleurs d’autos, ce qui lui avait mérité une sentence de 2 ans et demi de prison face au juge Wilfrid Lazure. Il est sorti de Saint-Vincent-de-Paul en 1957. Le 5 décembre 1961, il avait comparu pour une affaire de bijoux volés dont la valeur était estimée à plus de 10 000$. Les bijoux avaient un lien direct avec ceux dérobés lors d’un braquage survenu à la bijouterie Raphaël Roy, à Saint-Hubert, le 24 octobre 1961.

Comme plusieurs autres meurtres commis par le milieu du crime organisé, celui de Lemieux n’a jamais été élucidé.


[1] Le Petit Journal, 4 février 1962.

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