Meurtre par contrat – Arme à feu (revolver calibre .38)
Montréal, 1278 rue Saint-André, cabaret Les ponts de Paris – 1 SC
Non élucidé.
« André Geoffroy, un personnage légendaire du quartier des boîtes de nuit de Montréal, qui était d’ailleurs connu sous le sobriquet de « Roi de la Main », a été tué de trois balles de revolver, mercredi soir, au cabaret « Les ponts de Paris », situé rue St-André. »[1]
« Le meurtre a été commis sous les yeux d’une vingtaine de clients horrifiés. Le meurtrier a pris ses jambes à son cou après son forfait, échappant à un employé de l’établissement qui s’était lancé à ses trousses. L’assassin est disparu dans la foule sur le boulevard Dorchester. » Geoffroy connaissait non seulement du succès dans le milieu des cabarets mais il avait déjà été échevin pour la ville de Montréal-Nord. « Le cabaretier mesurait à peine cinq pieds et six pouces mais il avait un tour de taille imposant puisqu’il pesait au-delà de 200 livres. L’an dernier, Geoffroy avait été détenu pendant trois jours par les limiers municipaux pour être interrogé en rapport avec un meurtre commis dans l’est de la ville. Peu de temps après sa libération, il avait été trouvé à moitié mort sur le coin d’une rue où quatre fiers-à-bras l’avaient battu à coups de bâtons de baseball. Grâce à sa constitution robuste, il s’était rapidement rétabli et il était revenu à son ancien commerce de cabaretier. »
Selon le Montréal-Matin, le tueur à gages qui s’était occupé d’éliminer Geoffroy était d’origine italienne. Selon un témoin, c’est vers 22h00, tout de suite après son entrée dans le cabaret, que Geoffroy a été abattu. Le tueur à gages a été décrit comme un homme de 5 pieds et six pouces, pesant 140 livres, avec des verres fumés. Il s’est approché par derrière sa cible et l’a tiré à bout portant alors que Geoffroy parlait à un client. Selon certains témoins, le tueur avait bu trois verres de cognac avant de passer à l’action. Il attendait visiblement l’arrivée de sa victime. Aux dires d’un témoin, il paraissait très calme.
Par ailleurs, Montréal-Matin présentait sa version du mobile : « Selon certaines personnes, sa participation à quelques attentats, dont celui de Michel Listorti, il y a une quinzaine de mois, aurait soulevé l’ire de certains membres de la pègre qui aurait mis sa tête à prix. »
[1] Le Devoir, 14 juin 1963.
Opmerkingen