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1967, 6 novembre – Jules Csoman, 36 ans

  • 23 nov. 2024
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 8 déc. 2024



Meurtre par contrat - ?

Montréal, Rosemont - 2 SC

Non élucidé. Claude Faber, soupçonné, accusation abandonnée.

Le 6 novembre 1967, le corps de Jules Csoman a été retrouvé en bordure d’un trottoir, à l’angle de la 16e Avenue et de la rue Beaubien, dans le quartier Rosemont. « Cinq minutes avant la découverte du corps de la victime, les policiers montréalais avaient arrêté, pour une enquête de routine, Claude Faber, alors âgé de 24 ans, et Jacques Pocetti à l’intersection de la 5e Avenue et de la rue Holt. Les ayant conduits au poste 3, pour interrogatoire, les agents avaient trouvé du sang dans leur voiture. »[1]

Le 23 novembre 1967, Claude Faber et Jacques Pocetti étaient cités à l’enquête du coroner. Faute de preuve, les audiences du coroner se sont poursuivis seulement 10 ans plus tard, en 1977. On l’a qualifié de la plus longue enquête de coroner des annales judiciaires du Québec. Les deux hommes ont écopé d’une petite peine d’emprisonnement pour refus de répondre aux questions. « Les avocats des témoins, Me Raymond Daoust et Sidney Leithman, étaient allés en appel de la condamnation jusqu’en Cour suprême, allant même jusqu’à ébranler la constitutionnalité des enquêtes de coroner. La décision de la Cour suprême a été rendue récemment : elle donnait raison au coroner Lapointe. »

Entre temps, cependant, Pocetti ne pouvait plus répondre de quoi que ce soit puisqu’il avait été assassiné le 10 juillet 1970. Il a été criblé de balles à l’intérieur du défunt cabaret Au Boul’Mich, dans Montréal-Nord. Selon l'auteur Pierre de Champlain, Faber et Pocetti étaient d'anciens portiers du célèbre cabaret Casa Loma.

Jules Czoman était portier pour l’hôtel Plaza de Montréal. Faber sera donc le seul à être accusé de son meurtre. En mars 1978, à la fin de son enquête préliminaire, Faber a finalement été libéré de son accusation de meurtre. La Couronne n’avait apparemment pas récolté suffisamment de preuve pour convaincre un juge de se rendre en procès. Faber était défendu par Me Raymond Daoust.

Toujours selon Pierre de Champlain, Csoman aurait été éliminé parce qu'il s'était lancé dans le prêt usuraire et il aurait ignoré l'avertissement de la pègre.



[1] Gilles Normand, « L’enquête sur la mort de Csoman reprendra le 21m après 10 ans », La Presse, 14 septembre 1977.

Pierre de Champlain, Histoire du crime organisé à Montréal de 1900 à 1980, 2014.

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