1968, 24 février – André Bissonnette, 43 ans

Homicide à motif indéterminé – Arme blanche – Mutilation

Québec, à l’arrière du 388 rue Saint-Vallier – 1 SC

Non élucidé.

            Le « corps tailladé et hachuré » d’André Bissonnette, un homme de 43 ans, a été retrouvé le 24 février 1968 par un livreur de pharmacie dans une cour privée de l’avenue Taschereau, à l’arrière du 388 de la rue Saint-Vallier, à Québec. La mort remontait à une dizaine d’heures. Bissonnette laissait dans le deuil sa femme et trois enfants. Il demeurait chez son père, l’ancien député conservateur Eugène Bissonnette.

            La dernière fois qu’on a vu Bissonnette vivant c’était dans une pizzéria. Quand on l’a retrouvé, il n’avait plus d’argent sur lui, ni son manteau ni ses bottes. Après l’autopsie, « Le Dr Desrochers a dit ne s’être jamais trouvé en présence d’un cas semblable. Il a précisé que le meurtrier a fait preuve d’un sadisme inconcevable. Trois hypothèses se posent à l’attention des enquêteurs. M. Bissonnette a pu être assassiné à un endroit encore indéterminé, puis transporté dans sa voiture jusqu’au garage. Il se peut aussi que les ou l’assassin se soit caché dans le garage et ait attendu sa victime. Enfin, on peut croire que M. Bissonnette a été assommé puis tailladé et volé. Il n’y a toutefois aucune trace de lutte dans l’auto et le garage. »[1]

            Quant aux circonstances de l’autopsie, Le Soleil a précisé que « les constatations faites sur le corps de l’homme permettent de se demander si l’assassin n’aurait pas poussé sa férocité jusqu’à s’amuser avec l’instrument du crime dans la plaie béante créée dans la région thoracique gauche. Tout autour de cette blessure, le médecin légiste a pu remarquer des lésions superficielles ou traces linéaires qui dessinaient une sorte d’étoile. »

            En 1969, le coroner a déposé son verdict, selon lequel Bissonnette a été assassiné par une ou plusieurs personnes inconnues. Les journaux ont souligné que cette action ne fermait pas nécessairement le dossier, mais le crime n’a jamais été éclairci.

[1] Le Soleil, 26 février 1968.