Meurtre par contrat / Compétition criminelle – Strangulation – Mise en scène – Torture? – Séquestration
Montréal, 4800 rue Curatteau – 1 SC
Non élucidé.
Les corps d’André Corbeil et de sa femme Claudette ont été retrouvés au matin du 28 septembre 1968 dans une voiture abandonnée, en face du 4800 rue Curatteau, dans l’est de Montréal. Le couple habitait au 5919 rue Waverley. Ils ont été tués par strangulation. « On a également noté la présence de marques au visage faites à l’aide d’un couteau ou d’une lame à rasoir. »[1] Ces marques étaient-elles synonymes de torture?
Leurs corps avaient aussi été enroulés dans des couvertures. On leur avait lié les mains avec du fil d’acier et des bas de soie.
Quelques jours après ce double meurtre, Marcel Lamarche a écrit un article dans Le Petit Journal pour rappeler que depuis 1964 la pègre montréalaise n’avait pas cessé de se fractionner. De petits chômeurs devenus voyous avaient tenté de prendre leur part du gâteau mais en multipliant surtout les échecs. « En raison, toutefois, des règlements de comptes multiples et de l’acharnement des policiers à démanteler ce dernier réseau de vol organisé et de faussaires, cette bande est aujourd’hui en voie de disparition. Ceux de ses membres qui n’ont pas la cervelle lestée de quelques grammes de plomb sont en fuite, en prison ou en instance de procès. L’assassinat, cette semaine, d’André et de Claudette Corbeil constituerait un dernier sursaut de cette « vengeance de poubelles » pour se protéger et épurer leurs rangs des « mous ». »[2]
Selon certaines sources, Richard Blass était soupçonné d’être responsable de ce double meurtre. Et selon un autre article publié dans Le Petit Journal en décembre 1972, Corbeil aurait été éliminé parce qu’il n’a pas respecté le territoire d’un autre membre de la pègre.
[1] La Presse, 1er octobre 1968.
[2] Marcel Lamarche, « Montréal à l’époque d’Al Capone », Le Petit Journal, 6 octobre 1968.
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