1969, 13 janvier-3 juin – André Boudreau, 28 ans
- 29 nov. 2024
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Meurtre par contrat/Compétition criminelle – Arme à feu – Mise en scène
Trois-Rivières / Portneuf – au moins 2 SC
Non élucidé.
Originaire de Québec, mais habitant à Montréal et à Trois-Rivières, le corps d’André Boudreau a été retrouvé en décomposition avancé le 3 juin 1969 dans les battures du Saint-Laurent, à Portneuf. La police croyait à un règlement de compte. En fait, Boudreau avait été rapporté disparu le 13 janvier 1969. C’est Jean-Charles Frenette, de Portneuf, qui a découvert le corps, qui gisait alors sur le trottoir, probablement emporté par la marée montante.
En décembre 1969, Le Soleil annonçait qu’on était sur le point d’apprendre de nouveaux éléments en lien avec le meurtre de Boudreau. « Le drame s’est tout vraisemblablement déroulé à Trois-Rivières et serait étroitement lié aux activités du monde interlope dans la cité trifluvienne. Il aurait même quelques rapports avec la prostitution qui florissait, jusqu’à ces derniers temps, à Trois-Rivières. Boudreau aurait été abattu d’une balle à l’abdomen et jeté dans le Saint-Laurent au cours de l’hiver dernier. »[1]
En 1973, Le Soleil est de nouveau revenu sur l’affaire. Cette fois, on apprenait que Boudreau habitait au 13 rue Saint-Antoine, à Cap-de-la-Madeleine. Le coroner avait rouvert son enquête suite à de nouvelles informations. « André Turcotte, du Cap-de-la-Madeleine, a fait une déclaration écrite à l’effet que Boudreau avait été tué par Guy-Benoît Dufour, 38 ans, de Vancouver, en Colombie-Britannique. Le meurtre se serait déroulé le 18 janvier 1969 au Cap-de-la-Madeleine et le corps de Boudreau a été repêché dans le fleuve, en face de Portneuf, le 3 juin de la même année. Turcotte, Boudreau et Dufour se connaissaient. Tous trois auraient consommé de la boisson une bonne partie de la journée dans différents hôtels. Turcotte dit qu’il a assisté à la scène du meurtre de loin. Il a entendu plusieurs coups de feu. Une enclume aurait été attachée aux pieds de Boudreau qui aurait été jeté dans le fleuve avec un chargement de neige. »[2]
Évidemment, Dufour a tout nié. L’avocat de ce dernier a même déclaré que Turcotte avait suffisamment d’imagination pour écrire un roman. Étant donné que les deux versions étaient tellement contradictoires et qu’on a trouvé personne pour corroborer l’une ou l’autre des affirmations, le coroner a laissé le dossier ouvert. Ce meurtre n’a jamais été résolu.
[1] Le Soleil, 31 décembre 1969.
[2] Le Soleil, 19 mai 1973
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