1969, 21-27 juillet – Réal Allen, 16 ans
- 30 nov. 2024
- 2 min de lecture
Homicide sexuel? – Objet contondant
Saint-Louis de Pintendre - ? SC
Non élucidé. Gustave Bergeron, acquitté.
Réal Allen, un garçon de 16 ans de Saint-Henri-de-Lévis, a été tué suite à des coups reçus à la tête par un objet contondant. « La police a de bonnes raisons de croire que Réal Allen a été victime d’un maniaque sexuel. L’adolescent avait quitté son domicile lundi matin, le 21 juillet dernier, pour se rendre magasiner à Lévis et il n’a pas été revu depuis. L’on présume qu’il a fait de l’auto-stop et que c’est ainsi qu’il a rencontré celui qui devait devenir son assassin. »[1]
Son cadavre à moitié enseveli a été retrouvé le 27 juillet 1969 par une jeune fille qui cueillait des framboises. « Il reposait dans un boisé, près d’un chemin secondaire, le rang de l’Église, à environ deux milles de Pintendre. L’adolescent était complètement vêtu. La police présume qu’il a résisté à son agresseur qui l’a frappé à la tête pour se débarrasser d’un témoin qui aurait pu le dénoncer. […] Des témoins auraient laissé entendre qu’un automobiliste aurait été vu à maintes reprises dans le comté de Lévis, cherchant à faire monter des jeunes gens. »[2]
Allen avait apparemment l’habitude de faire de l’auto-stop. Il aurait été agressé sexuellement.
En décembre 1969, Gustave Bergeron, chauffeur d’autobus scolaire, a été interrogé par des agent de la SQ. Il a tout nié. En 1971, on a tenté une autre approche, et Bergeron a encore tout nié. Le 7 décembre 1971, il a été arrêté par les agents Denis Prémont et Claude Quinn, avant de le soumettre à un interrogatoire serré où sept policiers se sont reliés.
En septembre 1976, Bergeron a été lavé de tout soupçon par le juge Cyrille Potvin de la Cour des sessions de la paix. Il n’a retrouvé aucune preuve pouvant le relier au meurtre du jeune Allen en 1969. « L’avocat de M. Bergeron, Me Jacques Bouchard, a révélé, hier, qu’il s’agit là d’un cas illustrant de façon éloquente comment la presse à sensation a brisé la réputation d’un citoyen dans la vie duquel les tribunaux n’ont rien vu de répréhensible. »[3]
La même année, les policiers de la SQ Marc Saulnier, Denis Prémont et Claude Quinn ont été publiquement blâmés pour leurs agissements envers Bergeron.
[1] Le Soleil, 29 juillet 1969.
[2] Le Soleil, 29 juillet 1969.
[3] J.-Claude Rivard, « La mort du jeune Allen : G. Bergeron est lavé de tout soupçon », Le Soleil, 9 septembre 1976.



Commentaires