1971, 23-25 septembre – Gilles Leblanc, 11 ans

Meurtre par kidnapping/Infanticide par un meurtrier d'âge adulte – Arme blanche – Objet contondant

Hull, école Saint-Raymond – au moins 3 SC

Jean-Guy Pelland, 9 ans de prison; Germain DeSève, 15 ans de prison.

           C’est le 25 septembre 1971, vers 11h35, qu’on a retrouvé le corps du petit Gilles Leblanc dans le Parc de la Gatineau, au nord-ouest de Hull. Il avait été enlevé « jeudi matin par trois individus dont l’un s’était fait passer pour son père. »[1] On a dit à propos de la victime que Gilles était un enfant modèle et qu’il excellait à l’école. Il était aussi fils unique.

            Tout aurait commencé par un appel passé à l’école Saint-Raymond, disant qu’on viendrait chercher Gilles Leblanc pour une affaire urgente. La personne de l’école ne s’est douté de rien. Mais par la suite, des élèves auraient vu le garçon monter de force dans une voiture de marque Volkswagen noire, à bord de laquelle se trouvaient deux autres hommes. Les ravisseurs ont ensuite téléphoné aux parents pour leur réclamer une rançon de 3 000$.

            M. Leblanc n’a donc pas contacté la police et il est même allé déposer l’argent à l’endroit indiqué par les kidnappeurs, mais personne ne s’est présenté. Finalement, le samedi matin 25 septembre, la police de Hull a reçu un appel pour leur indiqué qu’un cadavre se trouvait dans le Parc de la Gatineau. Le petit cadavre se trouvait près d’un pylône de l’Hydro-Québec. L’examen du corps a permis de déterminer que Gilles avait été assassiné de trois coups de couteau au thorax, un autre dans le cou, et, finalement, on lui avait fracassé le crâne avec une pierre de 50 livres.

            Le 21 novembre 1971, le coroner a ajourné son enquête jusqu’à ce que la police puisse retrouver un ou plusieurs suspects.

            En mai 1972, La Presse a publié le portrait-robot de l’un des tueurs mais, encore une fois, les résultats se sont fait attendre.

            En novembre 1975, les policiers ont procédé à l’arrestation de Germain DeSève. Ce sont des révélations faites par un certain Jean-Guy Pelland, qui purgeait alors une peine de 9 ans pour le rôle qu’il avait joué dans l’enlèvement, qui avait permis l’arrestation de DeSève. Le procès de ce dernier s’est tenu en juin 1976. Pour la défense, Me Claude F. Archambault a présenté un témoin pour tenter d’établir que DeSève ne se trouvait pas à Hull au moment du crime mais plutôt à Québec. Malgré cela, De Sève a été reconnu coupable de meurtre non qualifié. Le juge lui a imposé une peine de 15 ans de prison.

[1] Montréal-Matin, 26 septembre 1971.