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1971, 26-27 août – Daniel Lavergne, 19 ans, 



Homicide à motif indéterminé – Arme à feu (7 projectiles)

Saint-Nicéphore (Drummondville), Pointe-Allard – 1 SC

Laurent Phaneuf, 37 ans, 12 ans de prison.

Le 26 août 1971, c’est dans un chalet de Saint-Nicéphore, à Drummondville, qu’un drame a eu lieu. Daniel Lavergne, que l’on a décrit comme un hippie de 19 ans, y a trouvé la mort.

Le 28 août, c’est à Nicolet que les policiers ont procédé à l’arrestation de Laurent Phaneuf, 36 ans, après que celui-ci eut causé un accident de la route au cours duquel son ami Gérard Niquette a perdu la vie. Dans la voiture, les policiers ont saisi une carabine de calibre .303 et un revolver de calibre .32, en plus de plusieurs cartouches.

L’enquête préliminaire de Phaneuf s’est déroulée en décembre 1971. On a pu apprendre qu’on avait retrouvé une de ses empreintes sur une bouteille de bière laissée sur la scène de crime. D’après l’autopsie, Lavergne a été atteint de sept projectiles, dont deux en pleine tête. L’expert en balistique Jean Lepage a démontré pour sa part que les balles retrouvées dans le corps de la victime ont été tirées par le revolver de calibre .32 retrouvé dans le véhicule de Phaneuf. Le juge a décidé que la preuve était suffisante pour renvoyer Phaneuf subir son procès aux prochaines assises du printemps 1972.

Avant la tenue du procès, une nouvelle étrange est apparue dans les pages de La Tribune, à l’effet que Michel Lanteigne, un ex-policier de 23 ans, venait d’être accusé  d’avoir incité au crime Laurent Phaneuf. Appelé comme témoin, Phaneuf « a raconté, quelquefois de façon humoristique, le déroulement d’une fin de semaine qui a suivi son évasion du pénitencier de St-Vincent-de-Paul. L’accusé Lanteigne l’avait fait monter dans son auto alors que Phaneuf faisait de l’auto-stop et après un voyage au lac St-Jean où les deux compagnons de voyage avaient consommé une quantité indéterminée de boissons alcooliques, ils sont arrivés à Drummondville. Comme il ne leur restait plus d’argent, Phaneuf aurait demandé le revolver du policier dans le but de commettre un vol. cependant, une fois en possession de l’arme à feu, Phaneuf a pris la clef des Champs pour vendre au prix de 100$ l’arme en question et laisser Lanteigne sur le drapeau. »[1]

Le procès de Laurent Phaneuf s’est ouvert à la fin avril 1972. Après une journée et demi, on a permis à l’accusé de plaider coupable à une accusation réduite d’homicide involontaire. Lorsque Phaneuf s’est présenté devant le juge le 12 juin 1972 afin de recevoir sa sentence, celui-ci l’a condamné à 12 ans de prison. Le juge a recommandé qu’il soit incarcéré à Saint-Vincent-de-Paul afin d’y recevoir des soins psychiatriques.

Vraisemblablement, aucun article contemporain aux événements n’a mentionné les motivations du tueur.


 

[1] La Tribune, 6 novembre 1971.

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