Homicide commis lors d’un vol – Arme à feu (calibre .32)
Montréal, 12257 boulevard Laurentien, Cartierville - ? SC
Jacques Thivierge, 36 ans, prison à vie; et Michel Bourdage, acquitté.
Michael Sheffren était un célibataire endurci de 54 ans qui habitait avec sa vieille mère au 2795 rue Ekers, dans le quartier Côte-des-Neiges, à Montréal. Le 9 janvier 1971, vers 18h00, il est sorti pour faire réchauffer sa voiture avant de retourner à l’intérieur, car il était sur le point de fermer son magasin, le Sheffren’s Department Store, qui se situait au 12257 boulevard Laurentien, à Cartierville. « Je n’en ai que pour quelques minutes », a-t-il dit à ses employés avant de sortir. Dehors, dans la neige, Sheffren n’a même pas eu le temps de faire démarrer le moteur de sa Chrysler qu’un cagoulard s’est approché de lui pour lui tirer deux balles dans le corps. Malgré ces deux blessures, le commerçant a réussi à sortir de son auto et à franchir quelques pas dans la neige, avant de s’effondrer définitivement, sur le boulevard Laurentien.
Quelques minutes plus tard, Sheffren est décédé alors qu’on le transportait vers l’hôpital Sacré-Cœur. Pendant ce temps, l’assassin avait pris la fuite avec le porte-document de sa victime. Il avait aussi pris les clés de la Chrysler, sans doute pour éviter que quelqu’un le prenne en chasse. Le vol ne faisait sans doute pas partie de la motivation puisqu’on a retrouvé 500$ dans les poches de Sheffren. Selon l’autopsie, Sheffren est décédé d’une hémorragie causée par deux balles de calibre .32 logées dans le cœur et un poumon.
En mars 1971, La Presse a annoncé que deux hommes devaient comparaître devant le coroner en lien avec la mort du commerçant. Christian Sauvage et Jacques Thivierge ont été détenus puisque la police croyait qu’ils étaient responsables de trois meurtres survenus récemment. Devant le coroner, Thivierge, 36 ans, qui travaillait comme portier de cabaret, a été tenu responsable. Il a lui-même expliqué s’être rendu dans un cabaret peu avant le drame et qu’il y avait rencontré Michel Bourdages. C’est ce dernier, apparemment, qui aurait suggéré l’idée de commettre un braquage. Christian Sauvage les attendait dehors dans une voiture, mais selon les témoins entendus, il n’était pas au courant des intentions des deux autres.
Thivierge et Bourdages ont été condamné à vie. En janvier 1975, cependant, Bourdages a pu profiter de son second procès. En effet, la Cour d’appel avait déterminé que le jury n’avait pas obtenu toute l’information nécessaire pour rendre son verdict. Cette fois, Michel Bourdages a été acquitté.
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