Homicide à motif indéterminé – Objet contondant (barre de fer)
Chicoutimi, rang Saint-Jean-Baptiste – ? SC
Non élucidé. André Descroiselles, 45 ans, condamné puis acquitté en Cour d’appel; et Hervé Roy,
Roger Thibeault, un ancien policier de la Vieille Capitale, a été tué dans la nuit du 10 au 11 mai 1972 dans le rang Saint-Jean-Baptiste, entre Chicoutimi et Bagotville. Il avait reçu des coups à la tête.
En novembre 1972, alors que se déroulait le procès d’André Descroiselles, ses avocats ont causé une intrigue en demandant au juge de déclarer un verdict dirigé d’acquittement. Un débat a donc suivi, au terme duquel le juge a refusé la requête. Peu après, Descroiselles a été reconnu coupable et condamné à 4 ans de prison. Quelques jours plus tard, Descroiselles a été remis en liberté sous condition.
En janvier 1973, Me Claude Gagnon a annoncé qu’il en appellerait de la sentence. En février 1974, Decroiselles a été acquitté par la Cour d’appel. « Les cinq juges de la Cour d’appel se sont prononcés en faveur de l’acquittement en soulignant que la preuve circonstantielle soumise par la Couronne ne justifiait pas le verdict rendu le 25 novembre 1972 par un jury de la Cour du banc de la reine, à Chicoutimi. [...] Selon la Cour d’appel, la poursuite n’a pas prouvé que le sang, les tissus cellulaires et les poils trouvés sur la barre déposée au procès provenaient de la victime et rien ne permet de conclure avec certitude que c’est cet instrument qui a servi à frapper la victime. »[1]
Un autre homme a été accusé dans cette affaire, Hervé Roy. Son procès s’est ouvert à Chicoutimi en mai 1974. Toutefois, la Couronne a rapidement annoncé qu’elle « déposera officiellement, le 10 juin prochain, un « nolle prosequi » dans la cause d’Hervé Roy, de Québec [...] Le « nolle prosequi » veut dire que la Couronne abandonne ses procédures contre Roy à la suite du jugement rendu dans le procès d’un présumé complice André Descroiselles, également de Québec, acquitté par cinq juges de la Cour d’appel pour absence de preuve. »[2]
Le meurtre de Thibeault est donc demeuré non résolu, à moins qu’on accepte la théorie de la défense et selon laquelle l’ancien policier aurait été heurté par une voiture qui n’a jamais été retracée.
[1] La Presse, 26 février 1974.
[2] Le Quotidien du Saguenay-Lac-St-Jean, 29 mai 1974.
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