1972, 10 septembre – Médéric Côté, 62 ans; et Ernest St-Pierre, 50 ans
- 12 janv.
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Homicide situationnel – armes à feu (calibre .12 et .22) – Mise en scène
Saint-Louis-de-Blandford, rang de la Petite-Belgique – 1 SC
Jacques Mesrine, condamné par contumace; et Jean-Paul Mercier, plaide coupable.
Le 10 septembre 1972, les garde-chasse Médéric Côté, 62 ans, et Ernest Saint-Pierre, 54 ans, patrouillaient les forêts environnantes lorsqu’ils ont reçu un appel selon lequel on entendait des coups de feu dans le secteur du rang de la Petite-Belgique, à Saint-Louis-de-Blandford. À bord de leur camionnette pick-up, ils se sont rendus sur les lieux. C’est la dernière fois qu’on a eu de leurs nouvelles.
Le lendemain matin, les deux hommes ont été retrouvés par leurs collègues. Leurs corps avaient été laissés en bordure du rang en gravier. La camionnette, taché de sang, était toujours sur place. Il semble que Saint-Pierre l’ait contourné après avoir été atteint de plusieurs projectiles. Rapidement, l’enquête policière s’est orientée vers Jacques Mesrine, un truand français, et Jean-Paul Mercier, tous deux évadés du pénitencier St-Vincent-de-Paul à la fin août.
Peu de temps après, alors que la province était en alerte, Mesrine et Mercier se sont réfugiés au Venezuela après avoir transité par New York. Quelques semaines plus tard, Mercier doit rentrer à Montréal pour faire soigner sa copine, car celle-ci a été violemment mordu par un chien. C’est à ce moment que le couple a été arrêté. Quelques mois plus tard, Mercier plaidera coupable pour le double meurtre des gardes-chasse et on le retourne aussitôt au pénitencier St-Vincent-de-Paul. En 1974, il s’en évadera à nouveau. Peu de temps après, il sera toutefois abattu par les policiers alors qu’il sortait d’une banque avec une mitraillette à la main.
De son côté, il y a longtemps que Mesrine était rentré en France, où il aurait commis 15 hold-up en quatre mois. Appréhendé le 8 mars 1973, il s’évade du tribunal en s'emparant du juge à la pointe d'un revolver. De nouveau arrêté le 28 septembre 1973, il est détenu jusqu'à la première semaine de mai 1977, où il doit répondre à 13 accusations de vol à main armée et tentative de meurtre. Condamné à 20 ans de réclusion à la prison de la Santé de Paris, Mesrine s'en évade le 8 mai 1978. Finalement, il est abattu dans une automobile par la police française vers 15 h 15, le 2 novembre 1979, en pleine rue de Paris.
Photos supplémentaires:
Manuscrit écrit par Eric Veillette en 2013, Le double meurtre de Jacques Mesrine:
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