1972, 1er septembre – 37 morts[1]
- 12 janv.
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Dernière mise à jour : 13 janv.
Meurtre par vengeance – Par incendie
Montréal, rue Union, Blue Bird Café – 1 SC
Marc Boutin, James O’Brien et Gilles Eccles, prison à vie.
Le 1er septembre 1972, Marc Boutin, James O’Brien et Gilles Eccles étaient déjà ivres lorsqu’ils se sont présentés au club de nuit Wagon Wheel, situé juste au-dessus du Blue Bird Café, sur la rue Union, à Montréal. Les trois jeunes voulaient y rejoindre des amis, mais leur comportement plutôt turbulent a fait en sorte que le portier les a expulsés. Les trois jeunes hommes se sont alors mis en tête de se venger de cette situation. Pour ce faire, ils se sont dirigés vers une station-service, où ils ont acheté un bidon d’essence.
À leur retour sur les lieux, la fête battait son plein à l’intérieur de l’établissement. Les jeunes gens s’amusaient sans se douter qu’un drame inoubliable se préparait à l’extérieur. Dehors, les trois amis frustrés ont vidé le contenu de leur bidon dans la cage d’escalier et y ont lancé une allumette. Les flammes se sont répandues rapidement, bloquant bientôt l’entrée principale. La panique s’est propagée aussi rapidement que les flammes. Certaines personnes sont parvenues à sortir par une petite fenêtre de la salle de bain des femmes. D’autres ont réussi à sortir par un escalier de secours extérieur qui s’est cependant écroulé sous leur poids. D’autres, qui ont eu moins de chance, se sont heurté à une sortie de secours bloquée, cadenassée. Elle a cependant fini par céder, mais il a fallu y mettre beaucoup de temps.
On a estimé à 50 le nombre de pompiers qui se sont déplacés sur les lieux.
Une poursuite a été intentée contre le propriétaire du Blue Bird, Léopold Paré, mais le maire Jean Drapeau a préféré régler à l’amiable. Ainsi, les familles ont reçu entre 1 000$ et 3 000$ par victime.
Eccles, Boutin et O’Brien ont été condamnés à la prison à vie. Dix ans plus tard, ils auront droit à une libération conditionnelle.
« Quarante ans après la tragédie, en août 2012, la Ville de Montréal marque pour la première fois le triste anniversaire de ce qui a été le pire incendie criminel sur son territoire. Un hommage posthume aux victimes a lieu à la cathédrale Marie-Reine-du-Monde et une exposition temporaire est installée à l’Hôtel de ville. Une plaque commémorative portant le nom des 37 personnes décédées est dévoilée au square Phillips, près du lieu du drame. »[2]
[1] Voici les noms des 37 victimes, tel que fournie par La Presse, le 4 septembre 1972 : John Robert Allan, 26 ans; Jerry Share, 23 ans; Kenneth Tarbuck, 19 ans; Eva Towers, 21 ans; Judith Ann Towers, 23 ans; Sandra Young, 19 ans; Val Huntington, 20 ans; Kathryn Wirtanen, 26 ans; Elizabeth Montgomery, 24 ans; Mme Francis Bowles, 36 ans; James Bowles, 39 ans; Evelyn Hill, 21 ans; Patricia Jobes, 14 ans; Kathryne McGimpsey, 29 ans; Annette Sandra, 14 ans; Patricia Mahoney, 18 ans; James Campbelton, 25 ans; Michael Fehringer, 23 ans; Irène Sharpajew, 19 ans; Linda Livingston, 19 ans; Norman Lewis, 25 ans; Briand David Lolly, 26 ans; Réjean Lajoie, 18 ans; Patrick Maher, 24 ans; Lucas Sinos, 19 ans; Robert Pétrie, 29 ans, Joël Pétrie, 19 ans; Huguette Normandeau, 18 ans; Joséphine Mackey, 29 ans; Suzan Morrison, 19 ans; Marian Fanning, 24 ans; Marlebe (Marilyn) Dery, 16 ans; Larry Breddy; Albert (Edouard) Crevier, 23 ans; Leona Dalquen, 20 ans; Catherine Guay, 18 ans; et Jean Robbins, 23 ans.
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