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1972, 27 octobre – Rémy Lizotte, 57 ans

  • 12 janv.
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 16 janv.



Homicide argumentatif – Battu à mort

Québec, 468 rue Monseigneur-Gauvreau – 1 SC

Paul-Émile Verville, 58 ans, 2 ans de prison.

Paul-Émile Verville, un journalier de 58 ans, entretenait apparemment une relation compliquée avec Simonne, la petite amie de Rémy Lizotte, un autre travailleur de 57 ans. Au cours de la soirée du 27 octobre 1972, une altercation a eu lieu entre les deux hommes, dans la chambre de Verville. Le lendemain matin, Lizotte était décédé. Selon les témoignages recueillis, on avait entendu Verville dire qu’il avait l’intention de lui donner une bonne leçon.

En novembre 1973, Verville a témoigné à son procès pour dire qu’il avait vécu toute sa vie dans la misère. Il avait travaillé comme draveur, défricheur, il a raconté : « Quand je travaillais dans l’bois, je réchauffais mon lunch sur l’dos des chevaux. Je couchais avec un chien, dans l’bois, ça fait que j’me trouve ben à Orsainville. Ça fait un an que j’attends ma sentence. Rémy Lizotte, ça faisait la troisième fois que je le sortais de ma chambre à coucher. Durant la journée, on avait pris un coup ensemble. Il passait ses nuits avec Simonne quand je n’y étais pas. Le soir qu’y est mort, y s’est introduit dans ma chambre. J’étais couché avec Simonne. Y s’est assis entre ses deux jambes, pis il l’embrassait. Je me suis levé, je l’ai poussé dans la garde-robe. Y’a pas r’bougé. Pour moé, y’é mort d’une syncope. Mon père, il est mort comme ça; c’est pas nécessaire de recevoir un coup de poing pour mourir comme ça. Je l’haïssais pas pour le tuer. Vous savez, un péché mortel, ça prend une réflexion suffisante et le plein consentement de la volonté; on m’a déjà expliqué ça. Donc, je ne me suis jamais accusé de cela à la confesse. C’est un vieux boxeur d’expérience, aussi fort et aussi capable que moé. J’étais chaud comme de coutume, parce que j’en prends depuis l’âge de 7 ans, de la boisson. »[1]

À la fin de novembre 1973, Verville a finalement écopé d’une sentence de 2 ans de prison pour homicide involontaire.



[1] Le Soleil, 16 novembre 1973.

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