Homicide commis lors d’un vol – Armes à feu
Montréal, 5385 chemin de la Côte-de-Liesse, Montréal - ?
Non élucidé. Accusation de meurtre retirée contre William MacAllister.
Le 12 septembre 1973, une attaque de fourgon blindé s’est produite derrière la succursale de la Banque de Montréal, au 5385, chemin de la Côte-de-Liesse. Des bandits déguisés de chapeaux de paille ont ouvert le feu sur deux agents descendaient du fourgon avec des sacs d’argent. L’un d’eux, Claude Vienneau, 35 ans, dont c’était l’anniversaire, est rapidement tombé sous les balles. Son co-équipier, Robert Brunelle, lui aussi âgé de 35 ans, a reçu une balle dans la jambe gauche. Quant au troisième agent, William Linkutis, 37 ans, il a évité toute blessure en demeurant sagement à l’intérieur du camion de la Brink’s.[1]
Les voleurs sont repartis avec une somme évaluée à 276 000$. D’autres ont mentionnés 400 000$.
Peu de temps après le vol, un certain William « Bill » MacAllister a été arrêté près d’une voiture Cougar jaune qui correspondait à la description. Pour sa défense, MacAllister affirmait qu’il se rendait à une taverne et qu’il n’avait rien à voir avec l’attaque du fourgon blindé. Il sera pourtant accusé du meurtre de Vienneau. En novembre 1974, au terme de son procès, il sera condamné à la prison à vie pour le braquage du blindé, car l’accusation de meurtre avait été retiré. En 1976, la demande d’appel de MacAllister, reconnu pour être un membre du Gang de l’Ouest, a été rejetée. Selon toute vraisemblance, l’accusation de meurtre a continué de dormir sur une tablette et personne n’a jamais été jugé pour le meurtre de l’agent Vienneau.
Libéré sous conditions en 1981, MacAllister a de nouveau été arrêté à Mont-Rolland le 21 mars 1993, en vertu d'un mandat de la police de Floride qui le recherchait pour complot d'importation de drogues des États-Unis au Canada. Cela lui vaut une sentence de 19 ans de prison. En 2002, les Américains le renvoient au Canada, où il est demeuré derrière les barreaux jusqu'à sa libération conditionnelle en 2008. Toutefois, les autorités carcérales canadiennes ont décidé de le garder en prison parce qu'il avait manqué aux conditions fixées pour sa libération sur parole en 1981. La police avait arrêté Paul Larue, un trafiquant de drogues, qui avait impliqué MacAllister dans le complot d'importation. Le 9 novembre 2006, la Cour suprême du Canada a refusé d'entendre son appel de la décision des tribunaux inférieurs de considérer légale son arrestation à son retour des États-Unis en 2002. À la fin de 2008, il est réincarcéré à l'Institut Leclerc pour avoir violé l'une des conditions de sa libération en rencontrant un ami d'enfance au lourd passé judiciaire ainsi qu’un associé des Hells-Angels.
[1] Gilles Normand, « Fourgon de la Brink’s attaqué : un agent tué », La Presse, 13 septembre 1973.
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